Le 24 janvier, l’opérateur low cost Prixtel a lancé un forfait totalement gratuit destiné aux plus jeunes. Mais plusieurs contreparties existent dont une vous oblige à regarder de la publicité sur votre smartphone.
Un système de paiement par « éclairs »
Le forfait Blu se présente comme étant « gratuit » parce que la monnaie utilisée pour payer les services de communication n’est pas l’euro. Il s’agit en réalité « d’éclairs » que l’on obtient en réussissant des missions. Chacune d’entre elles rapporte donc des éclairs à l’utilisateur. Lorsqu’il appelle, se connecte à Internet ou envoie des SMS, son stock d’éclairs diminue.
Ces éclairs peuvent être obtenus de plusieurs façons : le parrainage d’un autre utilisateur octroie 2 000 éclairs, regarder une vidéo publicitaire en fait gagner 4 et répondre à un sondage en rapporte 352. Il est aussi possible d’acheter des éclairs, qui sont vendus par packs et offrent donc un accès aux communications.
Un forfait moyen qui demande beaucoup de travail
Le détail des tarifs de Blu montre que certaines missions proposées rapportent très peu d’éclairs. Par exemple, un appel coûte 16 éclairs par minute. Il faut donc regarder 4 vidéos publicitaires pour obtenir une minute d’appel. Un simple SMS coûte 8 éclairs. Pour bénéficier des services de communication, il faut donc passer un temps énorme à répondre à des sondages ou à regarder des publicités.
L’actuel PDG de Prixtel (qui est aussi son fondateur) David Charles, estime qu’il faut passer une heure et demie chaque mois à réaliser des missions pour obtenir près de 7 000 éclairs. Un temps qui s’ajoute bien sûr à toutes les publicités que l’on a déjà l’opportunité de visionner sur Internet. Prixtel a annoncé que la phase de test du forfait a déjà convaincu 50 000 Français. L’opérateur espère dépasser la barre des 200 000 utilisateurs avant l’été 2019 et ainsi obtenir l’équilibre économique. Alors que le prix moyen d’un forfait s’élève à 16 euros en France, le pari semble risqué.
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