Ce maître de l’arnaque orchestre 375 faux appels et piège sa propre maison pour jouer la victime parfaite

Dans le monde des cybercrimes, le terme « swatting » évoque des scénarios où de faux appels d’urgence sont passés pour déclencher une intervention policière musclée. Alan Filion, un jeune homme de 18 ans originaire de Californie, a transformé cette pratique en une entreprise criminelle majeure. Sa passion pour le chaos orchestré l’a mené à devenir un acteur clé de cette activité illégale, opérant sous des pseudonymes tels que « Nazgul Swattings » et « Third Reich of Kiwiswats ». Ce qui a commencé comme une recherche de sensations fortes s’est rapidement transformé en une quête de pouvoir et de profit, avec des conséquences désastreuses pour ses victimes et la société en général.

L’ascension d’un swatter professionnel

À l’âge de 18 ans, Alan Filion a trouvé une vocation inattendue dans le swatting, une activité qui lui procurait à la fois une montée d’adrénaline et un revenu substantiel. À travers des publicités sur les réseaux sociaux, il proposait ses services à divers tarifs, rendant ses « clients » complices dans ces actes délictueux. Les prix variaient en fonction de la complexité et de l’ampleur de l’intervention policière souhaitée, allant de simples alertes de fuites de gaz à des menaces de fusillades massives.

Son entreprise illégale a prospéré entre août 2022 et janvier 2024, période durant laquelle il a passé 375 appels. Cette activité lui a permis de développer une expertise dans l’utilisation de différentes technologies pour masquer son identité et maximiser l’impact de ses appels. Chaque appel était soigneusement orchestré pour causer un maximum de perturbations, non seulement aux États-Unis, mais aussi au Royaume-Uni et au Canada. Filion testait même ses méthodes sur sa propre maison pour garantir l’efficacité de ses scénarios, se délectant des réactions extrêmes des forces de l’ordre.

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Un récidiviste déterminé

Filion ne se contentait pas de cibler des individus anonymes. Il s’attaquait également à des institutions publiques, comme les écoles de Skagit County, Washington. En octobre 2022, il a laissé des messages vocaux menaçants, se vantant d’un plan fictif impliquant des armes et des explosifs. Ces actions ont mené à des interventions massives de la part des forces de l’ordre, avec des équipes de démineurs et des évacuations d’écoles.

Son audace l’a poussé à répéter ces actes avec une régularité alarmante, n’hésitant pas à utiliser les réseaux sociaux pour se moquer des autorités et instiller la peur parmi ses cibles. En novembre de la même année, il a même exigé une rançon en cryptomonnaie pour mettre fin à ses menaces. Sa campagne de terreur s’est étendue à d’autres États et institutions, y compris des universités historiques noires, des entreprises en Floride, et même des figures politiques de haut niveau.

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La chute de Filion

À la mi-2023, les actions de Filion ont finalement attiré l’attention du FBI, qui a perquisitionné son domicile en Californie. Lors de l’interrogatoire, Filion a feint l’ignorance totale de ses crimes, et même son père, apparemment inconscient des activités de son fils, a évoqué leur propre expérience de swatting pour détourner les soupçons.

Malgré l’accumulation de preuves par les agents, Filion a continué à nier son implication. Étonnamment, après le départ des enquêteurs, il a rapidement repris ses activités criminelles. Ce n’est qu’en janvier 2024 qu’il a été arrêté, mettant fin à sa carrière de swatter.

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L’impact d’un crime viral

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Les actions d’Alan Filion ont eu un impact considérable, non seulement sur ses victimes directes, mais aussi sur la perception publique des menaces de swatting. En manipulant les forces de l’ordre, il a non seulement gaspillé des ressources précieuses, mais a aussi mis en danger des vies innocentes. Les écoles, les entreprises et même des institutions religieuses ont été plongées dans la peur et la confusion à cause de ses appels malveillants.

L’ampleur de ses crimes a mis en lumière les failles de la sécurité et des réponses d’urgence face à de telles menaces numériques. Les autorités ont dû repenser leurs stratégies pour identifier et neutraliser les auteurs de swatting, un crime qui, bien que virtuel dans son exécution, a des répercussions bien réelles et tangibles.

Alors que Filion purge sa peine de quatre ans de prison fédérale, la question demeure : comment la société peut-elle se prémunir contre de telles menaces à l’avenir ?

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