EN BREF
  • 🔧 Les États-Unis ont livré un aimant supraconducteur de 18 mètres pour le réacteur ITER.
  • 🏗️ La structure de soutien, appelée exosquelette magnétique, stabilise le solénoïde central face aux forces extrêmes.
  • 🤝 Huit entreprises américaines ont collaboré pour créer les connecteurs verticaux nécessaires à l’ossature.
  • 🌍 ITER, avec 35 pays participants, vise à prouver la faisabilité de la fusion nucléaire pour une énergie propre.

Le projet ITER, symbole de l’ambition mondiale pour maîtriser la fusion nucléaire, avance avec l’arrivée d’un composant crucial : un aimant supraconducteur colossal. Ce développement représente une avancée significative vers la réalisation de la fusion nucléaire, une source d’énergie potentiellement inépuisable et propre. Cette livraison marque un jalon essentiel dans la construction du réacteur expérimental. ITER, fruit d’une collaboration internationale, incarne l’espoir de répondre aux défis énergétiques futurs. La structure de soutien livrée, surnommée « exosquelette magnétique », promet de transformer le rêve de fusion en réalité. Explorons les étapes et les implications de ce projet ambitieux.

Un exosquelette magnétique pour stabiliser le solénoïde central

L’aimant supraconducteur de 18 mètres de haut, livré par les États-Unis, constitue une pièce maîtresse du réacteur à fusion ITER. Ce composant, véritable prouesse technologique, est entouré d’une structure de soutien qualifiée d’exosquelette magnétique. Cette structure est cruciale pour maintenir le solénoïde central face aux forces extrêmes générées lors du processus de fusion. Le solénoïde, composé de six modules magnétiques individuels pesant chacun 121 tonnes, est responsable de l’initiation et du maintien du plasma à l’intérieur du réacteur.

La fabrication du solénoïde central s’est révélée être un défi immense, nécessitant des matériaux et des techniques de pointe. Selon David Vandergriff, ingénieur principal à l’ORNL, cette structure de soutien est indispensable pour que le solénoïde puisse remplir son rôle. La collaboration entre diverses entreprises américaines a permis de surmonter ces obstacles et de créer une structure capable de résister aux forces colossales de la fusion.

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Collaboration des entreprises américaines pour une réalisation titanesque

La construction de la structure de soutien du solénoïde central a impliqué huit entreprises américaines, chacune apportant son expertise unique. Parmi elles, Superbolt en Pennsylvanie a développé une technologie clé pour fixer l’ensemble face aux contraintes extrêmes. Un des défis majeurs résidait dans la conception des 27 connecteurs verticaux, ou plaques de liaison, qui forment l’ossature de la cage entourant le solénoïde.

Ces plaques de liaison, longues de 15 mètres, devaient être fabriquées en une seule pièce avec des tolérances extrêmement strictes. Freudenberg, ingénieur impliqué dans le projet, souligne que la faisabilité de produire ces plaques en une seule pièce était une inquiétude initiale. Grâce à la collaboration avec des forges spécialisées, ce défi a été relevé, permettant ainsi de créer une structure rigide et fiable.

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Vers l’achèvement du réacteur ITER : l’assemblage final

Avec quatre des six modules du solénoïde central déjà installés sur le site ITER dans le sud de la France, l’assemblage final se rapproche à grands pas. Les deux derniers modules devraient être montés d’ici la fin de l’année, marquant l’aboutissement d’un projet titanesque. Ce processus complexe a mobilisé des ingénieurs et techniciens pendant une décennie, témoignant de l’ampleur du défi que représente la fusion nucléaire.

Une fois l’assemblage terminé, ITER se rapprochera de son objectif : démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie. Ce projet, qui aura nécessité la collaboration internationale de 35 pays, pourrait révolutionner notre manière de produire de l’énergie. Le défi reste immense, mais les avancées réalisées jusqu’à présent suscitent l’espoir.

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ITER : une collaboration internationale pour l’avenir de l’énergie

Le projet ITER est le fruit d’une collaboration internationale sans précédent, réunissant 35 pays, dont les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Japon, et les pays de l’Union européenne. Ce projet ambitieux vise à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire d’ici 2040, en produisant 500 MW pour seulement 50 MW injectés. Le coût initial de 5 milliards d’euros a considérablement augmenté pour atteindre aujourd’hui 22 milliards d’euros, principalement financés par l’Union européenne et les autres membres.

Situé à Saint-Paul-lez-Durance en France, ITER mobilise des milliers de scientifiques et d’ingénieurs du monde entier. Malgré les défis liés aux retards et aux dépassements budgétaires, ITER reste un projet phare pour l’énergie de fusion. Son succès pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère énergétique, réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles et offrant une énergie propre et durable.

Alors que le projet ITER progresse, il est important de se demander quel sera l’impact de cette avancée sur notre avenir énergétique. Pourrons-nous un jour compter sur la fusion nucléaire comme source principale d’énergie ?

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Baptiste Lemoine, journaliste passionné par l’univers geek et les avancées technologiques, met son expertise au service de TechGuru.fr. Diplômé en journalisme de la prestigieuse City, University of London, il combine une analyse rigoureuse avec une plume dynamique pour rendre les innovations numériques accessibles et inspirantes. Curieux et toujours à l’avant-garde, Baptiste décode les tendances qui façonnent notre monde connecté pour ses lecteurs. Contact : [email protected]

8 commentaires
  1. Sylvain_illusionniste9 le

    Pourquoi la fusion nucléaire n’est-elle pas encore notre principale source d’énergie ?

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