Snapchat compte sur la France pour générer des chiffres toujours dans le vert, l’application installe une antenne dans l’Hexagone !
Application préférée des adolescents, Snapchat a réussi en moins de deux ou trois ans d’existence à détrôner les ténors du partage de photos, grâce à des fonctionnalités inédites et très appréciées par les jeunes. Pesant désormais 17 milliards de dollars et toujours à la recherche de croissance pour générer toujours plus de revenus et attirer toujours plus de nouveaux utilisateurs, Snapchat a donc décidé de s’implanter en France. Ce n’est pas du tout un fait anodin, puisque jusqu’à présent, son siège européen se trouvait à Londres, et le Brexit change tout.
Un intérêt particulier pour la France
Cette semaine sera marquée par la découverte du dépôt début juin auprès du tribunal de commerce de Paris par Snapchat des statuts d’entreprise. Si la quasi totalité de ses activités européennes étaient coordonnées depuis la capitale britannique, l’application ambitionne d’accroître ses performances générales, et nécessite pour cela de trouver de nouveaux débouchés pour monétiser ses services, déjà très nombreux. En effet, le cœur de métier de Snapchat est avant tout le partage de photos éphémères, mais désormais l’application propose également une messagerie et des communautés où des bots d’entreprises sont sur le point d’être lancés.
Cherchant à renforcer sa positon déjà très bien implantée sur le marché des applications de partage de photos, elle entend orienter sa stratégie vers les annonceurs et les firmes européennes, en espérant grappiller de nouveaux clients pour ses filtres sponsorisés et ses publicités sur les « stories » ou sur le service Discover comme elle le fait déjà si bien aux États-Unis.
Outre le Brexit qui a quelques peu précipité les choses, Snapchat décide de s’implanter en France car l’Hexagone est un marché qu’il connait bien. Pour rappel, dans notre pays, chaque mois ce sont plus de 8 millions de français qui l’utilisent plus de 3h par jour, et dans le monde ce sont plus de 150 millions de personnes qui l’utilisent, dont les trois quarts ont entre 15 et 34 ans, ce qui le place devant son rival mal né, Instagram.