Cinq français ont été épinglés et condamnés à purger de la prison ferme ainsi qu’à payer une lourde amende pour avoir vendu illégalement des licences Windows.
Frauder n’est pas une bonne chose, c’est un fait. Ceci encore plus lorsque vous fraudez sur le bien d’autrui, comme ce groupe de français, qui s’est enrichi sur le dos de consommateurs en commercialisant des licences de Windows XP illégalement. C’est l’histoire d’un groupe aux pratiques assez rudimentaires, mais aux revenus mirobolants, qui finiront derrière les barreaux dans quelques jours, peine agrémentée d’une lourde amende de quelques millions d’euros. En pensant aux administrateurs des sites ayant hébergé les 10 films les plus piratés en 2016…
Une technique pourtant simple…
Ils pensaient avoir trouvé une source inépuisable de revenus, mais au final, ils ont juste gagné un aller simple pour la prison. C’est l’histoire de 5 français, dont des parisiens, bordelais et bayonnais. Durant plus de 5 ans, ils se sont affairés à commercialiser des licences de Windows XP de façon totalement illégale.
Pour entrer en possession de ces licences, le groupe était bien entouré, notamment d’un technicien et membre du quorum, vivant à Paris. Ce dernier fournissait au cerveau et autres membres de la bande des disque-durs usagés sur des machines déjà arrivées en fin de vie, et en récupérait la licence par un procédé demeuré inconnu. Licence qu’ils remettaient en vente à prix imbattable par la suite.
La pratique leur permettait de revendre entre 45 et 75 € des licences qu’ils achetaient à leur fournisseur à quelques 5 ou 10 €. Les 5 jeunes se sont vite retrouvés à la tête d’un important pactole, leur permettant de générer chacun environ 720.000 € par an et se verser un doux salaire de 8000 € mensuels, en dehors de leurs revenus officiels, gagnés en travaillant dans des domaines variés.
Il semblerait que Windows ne soit pas le seul concerné, puisque d’autres logiciels Microsoft tels que Office sont également mentionnés dans la plainte déposée par Microsoft au tribunal correctionnel de Bayonne. Pour écouler leurs marchandises, les membres du groupe se servaient notamment d’Amazon ou Ebay.
…efficace, mais finalement percée à jour
S’ils se sont bien sucrés durant quelques années, les faussaires ont vu récemment le couperet tomber, puisque le tribunal correctionnel de Bayonne les a condamné à une peine allant de 1 an à 18 mois avec sursis selon les cas.
De plus, comme réparation pour le préjudice causé, ils sont également condamnés à régler une amende de 4,6 millions d’euros à Microsoft. Le chef de la bande, bayonnais, serait le plus lourdement pénalisé, devant à lui tout seul payer 1 million d’euros.