EN BREF |
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Les ballons-espions à haute altitude ont pris une place centrale dans l’arsenal de surveillance militaire moderne des États-Unis. Avec l’engagement récent de 4,2 milliards d’euros sur dix ans, l’armée américaine vise à renforcer ses capacités de renseignement et de surveillance à l’aide de ballons captifs. Ces systèmes, appelés PSS-T (système de surveillance persistante-tethered), sont essentiels pour les opérations actuelles et futures de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Ce financement soutient également les exigences futures en matière de détection élevée et assure la continuité des services au programme de systèmes de diffusion de surveillance persistante (PSDS2).
Les ballons à haute altitude
Les systèmes d’aérostat sont des plateformes de commandement, de contrôle, de communication, d’informatique, de cybernétique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance en ballon équipées de diverses charges utiles. Ces systèmes aident à la protection des forces, au soutien des opérations, à l’extension des communications et aux missions ISR. Ils peuvent être utilisés pendant toutes les phases des opérations, fournissant une surveillance persistante dépendante des conditions météorologiques, améliorant ainsi la compréhension situationnelle du commandant.
Ces systèmes fonctionnent à des altitudes allant jusqu’à 4 572 mètres, 24 heures sur 24, avec une équipe de cinq opérateurs travaillant par roulement de 12 heures. Selon l’armée américaine, le financement alloué assure le soutien des produits pour plusieurs systèmes PSS-T actuellement déployés dans le cadre des opérations de contingence à l’étranger. Ce soutien s’étend également aux stocks pré-positionnés de l’armée, ainsi qu’aux systèmes situés à l’intérieur et à l’extérieur des États-Unis contigus.
Suivi de tout
L’utilisation des aérostats pour la surveillance a une longue histoire, remontant aux ballons à air chaud pendant la guerre civile jusqu’au déploiement récent de véhicules aériens captifs pour surveiller les activités de trafic de drogue dans les Caraïbes. Cependant, en 2003, les ingénieurs de Lockheed Martin ont commencé à moderniser les enveloppes des aérostats navals existants avec de nouveaux matériaux durables capables de soulever des charges utiles plus importantes.
De nouveaux câbles, composés d’un mélange de fils de cuivre et de câbles à fibre optique, ont transmis des données à une station de contrôle au sol, qui a ensuite diffusé des informations en temps quasi réel sur les activités hostiles aux forces opérationnelles. Les aérostats se sont avérés être un outil de reconnaissance inestimable, recueillant des renseignements sur un rayon de 161 kilomètres, 24 heures sur 24, pendant des semaines, contrecarrant tout, depuis la pose d’IED dans des endroits reculés jusqu’aux policiers afghans véreux extorquant de l’argent aux civils à des points de contrôle illégaux.
Un avenir prometteur
Au total, quelque 66 aérostats ont été mis en action en Irak et en Afghanistan depuis 2003, alors que le programme a évolué vers une plateforme de surveillance multi-missions tout aussi apte à protéger les convois en transit qu’à fournir des renseignements sur les mouvements des troupes ennemies. En raison du succès des aérostats PTDS, Lockheed Martin a également développé un démonstrateur de haute altitude et de longue endurance (HALE-D), qui cherche à planer, complètement sans attache, entre 18 288 et 21 336 mètres.
Utilisés conjointement avec les satellites et les avions de surveillance volant à basse altitude, ces aérostats offriront des capacités de surveillance multicouches, améliorant la conscience situationnelle dans les théâtres de guerre tout en protégeant les forces américaines et alliées à travers le monde. Ces systèmes promettent d’être un atout stratégique majeur dans les opérations militaires modernes, offrant des possibilités de surveillance inégalées.
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Le financement et ses bénéficiaires
La recherche sur les ballons-espions à haute altitude a été menée pendant des années avant que l’armée américaine ne décide de consacrer des fonds importants à leur production. Le financement de 4,2 milliards d’euros est réparti sur dix ans et attribué à dix entreprises, y compris des leaders de l’industrie comme Leidos, Qinetiq et TCOM. Ce financement est crucial pour améliorer encore les capacités de renseignement et de surveillance des aérostats de l’armée américaine.
Ces avancées technologiques permettent une collecte d’informations plus efficace et plus flexible, intégrant des systèmes aériens et des capteurs au sol non surveillés pour offrir une capacité de suivi à la demande. Ce projet souligne l’importance croissante des technologies de surveillance dans les opérations militaires modernes et l’engagement des États-Unis à maintenir leur suprématie technologique dans ce domaine.
Le développement et l’utilisation des ballons-espions à haute altitude posent des questions fascinantes sur l’avenir de la surveillance militaire. Avec l’évolution rapide de la technologie, quelles nouvelles capacités ces systèmes pourraient-ils offrir dans les années à venir, et comment cela affectera-t-il le paysage mondial de la sécurité?
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Ça me semble être un scénario tout droit sorti d’un film de science-fiction ! 🚀
4,2 milliards d’euros pour des ballons? N’y a-t-il pas des priorités plus urgentes? 🤔
Je me demande quelles sont les implications éthiques de ces technologies avancées…
Merci pour cet article fascinant sur les avancées technologiques militaires !
Même les ballons ne sont plus ce qu’ils étaient… 😄
Comment ces ballons résistent-ils aux conditions météorologiques extrêmes ?