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La découverte récente d’un rituel macabre pratiqué à l’Université d’Oxford a choqué le public. Des universitaires ont bu pendant des décennies dans un calice fabriqué à partir du crâne d’une femme réduite en esclavage, mettant en lumière l’héritage persistant du colonialisme et du racisme en Grande-Bretagne. Cet incident dévoilé dans un nouveau livre souligne la nécessité de revisiter notre compréhension de l’histoire et d’examiner les pratiques passées sous un nouvel éclairage. Alors que la réputation académique d’Oxford est mondialement reconnue, cette révélation s’immisce comme une tache dans son histoire vénérable.
Les origines troubles du calice
Les détails concernant l’origine du calice d’Oxford restent flous, mais son passé sombre commence à émerger. Selon le professeur Dan Hicks, conservateur en archéologie mondiale au Pitt River Museum, le calice fabriqué à partir d’un crâne humain était un objet de collection parmi les Britanniques. Le livre de Hicks, « Every Monument Will Fall », retrace la succession des propriétaires britanniques sans jamais trouver d’enregistrement sur l’entité légitime du crâne. Ce dernier proviendrait probablement d’une femme réduite en esclavage dans les Caraïbes il y a environ 225 ans.
Bernhard Smith, un avocat et diplômé d’Oxford, aurait reçu ce calice de son père, un officier de la marine royale dans les Caraïbes. L’objet a ensuite été vendu aux enchères chez Sotheby’s, avec un socle en bois et une inscription en argent commémorant l’année du couronnement de la reine Victoria en 1838. Cet héritage colonial démontre comment les vies humaines ont été dévaluées et appropriées au sein d’une société qui glorifiait ses accomplissements impériaux tout en effaçant l’identité des opprimés.
Symbolique de pouvoir et de domination
Le calice, bien qu’il soit un objet d’apparence religieuse, symbolisait le pouvoir et la domination. Ce n’était pas seulement un artefact, mais un rappel tangible de la manière dont le colonialisme a déshumanisé des individus pour satisfaire des caprices académiques et sociaux. Augustus Henry Lane Fox Pitt Rivers, fondateur du Pitt Rivers Museum en 1884, a légué cet objet à son petit-fils, George Pitt-Rivers, un fasciste notoire, qui l’a ensuite donné au Worcester College.
L’archéologie ne se contente pas de révéler des objets physiques ; elle dévoile aussi des histoires humaines complexes. Ce calice, utilisé pour servir du vin et même des chocolats, était un symbole grotesque de la manière dont le racisme et le colonialisme ont persisté dans les traditions académiques. Il a été relayé dans une collection privée, illustrant comment certaines pratiques ont persisté dans l’ombre des institutions respectées.
Conservation et réflexion éthique
Face à la révélation de cette histoire troublante, Oxford a choisi de conserver le crâne dans ses archives, en assurant qu’il est traité de manière respectueuse. Cependant, l’accès à cet artefact est désormais restreint de manière permanente, un geste symbolique pour reconnaître et corriger les erreurs passées. Ces pratiques soulèvent des questions éthiques importantes sur la manière dont les artefacts historiques, en particulier ceux liés à des périodes sombres de l’histoire, doivent être traités.
Il est crucial pour les institutions académiques de réévaluer les objets qu’elles détiennent et de s’assurer qu’elles ne perpétuent pas des symboles de racisme ou d’oppression. Le cas du calice d’Oxford montre que le passé ne peut être ignoré et qu’il est nécessaire de faire la lumière sur des aspects de l’histoire qui ont été longtemps négligés.
Réflexion sur l’héritage colonial
Cette découverte met en lumière l’héritage complexe et souvent troublant du colonialisme en Grande-Bretagne. Alors que le pays continue de faire face à son passé, il est essentiel de reconnaître les erreurs et de s’engager dans un processus de réconciliation historique. Les institutions, comme l’Université d’Oxford, ont un rôle crucial à jouer dans ce processus en utilisant leurs ressources pour éduquer et sensibiliser le public sur les conséquences durables du colonialisme.
En réfléchissant sur cette histoire, il est important de se demander comment nous pouvons utiliser ces révélations pour construire un avenir plus inclusif et respectueux des droits humains. Que pouvons-nous apprendre de ces erreurs passées pour éviter de répéter les mêmes comportements à l’avenir ?
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Incroyable de penser qu’une telle pratique a pu exister dans une institution aussi prestigieuse 😲.
Comment l’Université d’Oxford peut-elle encore avoir une si bonne réputation après ça ?
Merci pour cet article fascinant, il nous rappelle l’importance de revisiter notre passé.
C’est déprimant de voir à quel point le racisme était institutionnalisé et accepté 😞.
Est-ce que des excuses officielles sont prévues de la part d’Oxford ?
Je suis choqué ! Comment ont-ils pu justifier une telle pratique ?!