EN BREF |
|
Les chats domestiques aux nuances orangées ont longtemps fasciné les amoureux des félins, suscitant de nombreuses interrogations à travers les siècles. En 2024, une avancée capitale a enfin levé le voile sur ce mystère. Après 60 ans de recherches acharnées, des généticiens ont identifié le gène responsable de la coloration orangée des chats. Cette découverte offre une nouvelle perspective sur la génétique féline et promet de changer notre compréhension de ces compagnons à quatre pattes. Mais quels secrets recèle réellement cette teinte flamboyante, et que signifie-t-elle pour les générations futures de chats et leurs propriétaires?
La découverte du gène Arhgap36
La quête pour comprendre la coloration orange des chats a mené à la mise en lumière d’un gène particulier : le Arhgap36. Deux équipes indépendantes de chercheurs ont découvert que les cellules cutanées des chats à poil orange expriment ce gène 13 fois plus que celles des chats dépourvus de cette couleur. Cette surexpression est due à une déletion d’ADN dans une région non-codante du génome, une découverte qui a surpris les scientifiques. Contrairement à leurs attentes, ce n’est pas la partie codante du gène qui avait muté, mais la séquence la précédant. Cette suppression joue un rôle clé dans l’expression du gène, déclenchant la coloration orange.
La déletion de 5 kilobases a été retrouvée chez chaque chat orange étudié par les chercheurs, qu’il s’agisse de chats entièrement orange, calico/tortie, ou non-orange. Cette découverte génomique solide souligne l’importance de cette mutation dans la coloration des chats, et ouvre de nouvelles voies pour explorer comment les gènes non-codants influencent les phénotypes visibles.
Influence du chromosome X sur la coloration
Cette avancée génétique nous en apprend également beaucoup sur la distribution des couleurs entre les sexes chez les chats. Le gène responsable de la coloration orange est situé sur le chromosome X. Cela explique pourquoi la couleur orange se manifeste différemment entre les mâles et les femelles. La majorité des chats orange sont mâles, car ils ne possèdent qu’un seul chromosome X. En revanche, les femelles, ayant deux chromosomes X, présentent souvent un mélange de couleurs, notamment sous forme de calico ou de tortoiseshell.
Chez les femelles, un processus naturel d’inactivation aléatoire d’un des chromosomes X dans chaque cellule évite une expression excessive des produits de ce chromosome. Ainsi, certaines cellules expriment la mutation orange, tandis que d’autres ne le font pas, ce qui donne lieu à un patchwork de couleurs. Dans de rares cas, si les deux chromosomes X portent la mutation, une femelle peut arborer une robe aussi orange qu’un mâle.
Conséquences de la mutation sur la santé et le comportement
Les chats orange jouissent d’une réputation hilarante d’être moins vifs que leurs congénères. Cependant, cette association entre la couleur du pelage et le niveau de cognition n’a aucun fondement scientifique. Les recherches n’ont révélé aucun impact négatif évident de cette mutation sur la santé ou le bien-être mental des chats. Le gène Arhgap36 est connu pour provoquer des problèmes de développement chez d’autres animaux lorsqu’il est mal régulé, mais chez les chats orange, il est surexprimé uniquement dans les cellules pigmentaires en développement, appelées mélanocytes.
Les différences entre les chats calico et tortoiseshell illustrent l’impact des mutations sur la coloration. Les calicos possèdent une mutation supplémentaire qui affecte la survie des mélanocytes en développement, conduisant à une distribution étendue des clones de ces cellules dans leur corps.
Les implications futures de cette découverte
Les résultats des deux études, dont l’une dirigée par le généticien Hidehiro Toh de l’Université de Kyushu, ont été publiés en ligne sur bioRxiv, en attente d’un examen par les pairs. Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles recherches sur l’influence des gènes non-codants sur les caractéristiques physiques. La compréhension approfondie de la génétique derrière la coloration orange pourrait avoir des applications potentielles dans la reproduction sélective et la conservation des espèces.
Cette découverte soulève des questions sur l’impact potentiel de telles mutations sur d’autres aspects de la biologie animale. Quels autres traits pourraient être influencés par des segments d’ADN non-codants, et comment cela pourrait-il affecter notre approche de la génétique animale à l’avenir?
Ça vous a plu ? 4.5/5 (24)
Wow, c’est incroyable! Les chats orange ont toujours été mes préférés. Merci pour cet article fascinant! 😊
Je suis sceptique… Peut-être que les scientifiques ont tout simplement besoin d’une pause. Haha!
Pensez-vous que cela pourrait affecter la façon dont les chats ressentent ou expriment des émotions?
J’ai toujours su que les chats orange étaient spéciaux, mais de là à lire dans nos pensées! 😂
Merci pour cet article. J’ai un chat orange et je trouve cela vraiment intéressant de comprendre ses origines génétiques!
Est-ce que cela veut dire que tous les chats orange pourraient éventuellement « parler » à leurs propriétaires? 🤔
Le monde se sépare en deux catégories :
– Ceux qui s’arrêtent au titre de l’article.
– Ceux qui lisent l’article.
Les autres commentaires sont assez ‘magiques’.