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En 2025, le paysage énergétique français subit une transformation notable, notamment pour les propriétaires de panneaux solaires. La rentabilité de la revente de l’électricité solaire a été profondément affectée par des changements législatifs récents, modifiant ainsi les stratégies des particuliers quant à leur utilisation de l’énergie solaire. Ces nouvelles mesures visent à encourager l’autoconsommation plutôt que la vente du surplus, poussant les ménages à revoir leur consommation énergétique. Le modèle économique des installations solaires doit désormais s’adapter à ces bouleversements, impliquant des choix stratégiques et technologiques pour optimiser la rentabilité des panneaux solaires.
Retour sur le passé
Historiquement, l’installation de panneaux solaires chez soi offrait de nombreux avantages économiques. Les particuliers pouvaient non seulement réduire leurs factures d’électricité, mais également devenir autonomes en énergie, tout en vendant le surplus à EDF à un tarif attractif. Ce modèle a longtemps séduit de nombreux foyers, rendant l’énergie solaire très populaire.
Cependant, l’arrivée de l’arrêté S21 en mars 2025 a complètement bouleversé cette dynamique. Le tarif de rachat du surplus solaire a chuté drastiquement, passant de 12,7 centimes à seulement 4 centimes par kWh. Cette diminution significative rend la revente de l’énergie solaire beaucoup moins attrayante, en particulier pour les nouvelles installations. Ce changement législatif incite désormais les propriétaires de panneaux solaires à repenser leur stratégie énergétique.
Conséquences économiques et choix du gouvernement
Les nouvelles règles mises en place par le gouvernement ne s’appliquent pas aux contrats déjà existants, mais elles impactent fortement les installations récentes. L’accent est désormais mis sur l’autoconsommation plutôt que sur la vente d’électricité. Pour maximiser l’utilisation de l’énergie produite, il est désormais crucial d’investir dans des batteries domestiques pour stocker l’énergie solaire.
Le message du gouvernement est clair : consommer l’énergie produite en temps réel est devenu une priorité. Cela implique de revoir son organisation quotidienne, par exemple en programmant l’utilisation des appareils électroménagers ou en rechargeant les véhicules électriques pendant les heures ensoleillées. Cette transformation nécessite une adaptation des habitudes de consommation des ménages pour tirer le meilleur parti de cette énergie renouvelable.
La voix des consommateurs
Selon un sondage réalisé par OpinionWay, 68% des foyers préfèrent actuellement stocker leur électricité plutôt que de la revendre à un tarif peu avantageux. Les batteries, comme celles de la marque Beem, deviennent alors des alliées précieuses pour compenser la diminution de rentabilité. Richard Loyen souligne que cette nouvelle configuration pourrait avoir un impact significatif sur la filière solaire, déjà sous pression.
Effy, un acteur du secteur, constate que « ces baisses de tarif freinent la rentabilité des investissements réalisés par les particuliers dans leurs panneaux solaires ». Amélie de Montchalin ajoute qu’il est nécessaire de « reprendre collectivement la main » sur cette transformation du secteur, soulignant ainsi l’importance d’une action concertée pour soutenir les consommateurs dans cette transition.
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Aides et subventions plus modérées
Les aides qui facilitaient l’installation de panneaux solaires ont été revues à la baisse, ce qui a un impact sur l’attrait économique de ces projets. La prime pour une installation de trois kilowatts-crête (kWc) est passée de 600 euros à 240 euros, tandis que pour une installation de 9 kWc, elle est désormais de 710 euros, alors qu’elle s’élevait auparavant à environ 1 400 euros.
Néanmoins, l’installation de panneaux solaires reste intéressante grâce à la baisse significative de la TVA sur ces projets. À partir du 1er octobre 2025, le taux pour les installations de moins de 9 kWc passe de 20% à 5,5%, ce qui permet de réduire le coût initial et d’encourager l’adoption de l’énergie solaire malgré la réduction des subventions.
Se recharger sur sa propre énergie
Face à ces nouvelles réalités économiques, il devient essentiel d’augmenter la part de la consommation personnelle pour compenser la baisse des tarifs de rachat de l’énergie solaire. Sylvain Guérin explique que porter l’autoconsommation nationale moyenne de 30% à 50% pourrait non seulement compenser cette chute, mais aussi optimiser l’investissement dans le solaire, malgré la hausse des coûts.
Cette stratégie exige une gestion plus rigoureuse de l’énergie produite, incitant les consommateurs à investir dans des technologies de stockage et à adopter des habitudes de consommation plus flexibles. La question qui se pose désormais est de savoir comment les ménages peuvent s’adapter à ces changements tout en continuant à soutenir la transition énergétique ?
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Quelle mauvaise nouvelle ! 😟 Comment le gouvernement peut justifier cette nouvelle taxe ?