L’Iran, qui n’en est pas à son coup d’essai, veut pouvoir contrôler tous les utilisateurs internet de son pays.
Le gouvernement iranien est un habitué de la violation des libertés individuelles dans son pays et notamment sur internet avec le blocage de millions de sites à travers tout le territoire. A présent, il semble que la haute autorité iranienne veule passer le cran au-dessus. Des ingénieurs iraniens seraient en train de travailler sur un système de détection individuel pour tracer les gens qui se connectent à internet.
L’article de Yahoo News cite une agence de presse étudiante non-officielle:
« Dans le futur, lorsque les gens voudront utiliser internet, ils seront identifiés. Il n’y aura pas de connexion à des réseaux sans que nous soyons au courant », raconte le ministre des télécommunications, Mahmoud Vaezi.
Aucune autre information sur le fonctionnement de ce système ou sur une date de lancement n’a été communiquée officiellement.
L’idée avec ce système, serait de pouvoir identifier les gens à tout moment de leur connexion et de rendre impossible la lecture ou l’écriture anonyme de données sur internet. Un nouveau pas pour le gouvernement dont le but est d’avoir le plus de contrôle possible sur l’internet iranien.
D’après la source non-gouvernementale citée, le système pourrait être lancé en plusieurs phases d’ici à 1, 3 puis 6 mois.
L’Iran essaie d’entrer dans la modernité tout en contrôlant les services de télécommunications. Une accusation grave pour le gouvernement iranien qui, déjà en 2012, avait été accusé de vouloir tracer les utilisateurs iraniens dans les cyber-cafés (environ 30 millions de personnes utilisent les cyber-cafés en Iran).
Parmi les millions de sites déjà bloqués par le gouvernement iranien pour hostilité politique ou religieuse envers le pays, on peut citer notamment, Google, Youtube, Twitter, Facebook ou encore WhatsApp, Viber et Tango.
A l’international, le pays est aussi connu pour avoir hébergé et soutenu des hackers qui se servent de l’appui de l’Iran pour lancer des attaques de grandes envergures pour propager des virus et déstabiliser des services connectés notamment aux USA ou à Israël.