60 ans après les américains, la russie souhaite envoyer des cosmonautes sur la lune en 2029. les essais devraient commencer dès 2021
Avant 2030, l’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale fédérale russe de (Roscosmos) vont mener une mission conjointe pour faire revenir les humains à la surface de la Lune. La mission, appelée Luna 27, mettra l’accent sur la visite d’une région inexplorée du pôle sud de la lune, le Pôle Sud-Aitken.
Ils sont un peu en retard pour la grande conquête de l’espace des années 60, mais la mission est un élan admirable pour raviver l’intérêt du voyage habité dans l’espace. Mardi, lors d’une conférence à Moscou, Vladimir Solntsev, le patron de Roscosmos Energia (la version russe de la NASA), a annoncé: « Un vol habité vers la Lune et un atterrissage lunaire sont prévus pour 2029. »
Et l’Agence spatiale européenne (ESA), qui a marqué l’histoire l’année dernière en faisant atterrir le premier vaisseau spatial sur une comète, fera équipe avec l’agence russe.
Établir une base lunaire permanente
« Nous avons l’ambition d’amener des astronautes européens sur la Lune » a déclaré Bérengère Houdou, qui est la directrice d’un groupe d’exploration spatiale au centre de recherche de l’ESA, à BBC News. « Il y a actuellement des discussions au niveau international pour une vaste coopération sur la façon de revenir sur la Lune. » La Russie et l’Europe avaient déjà exprimé leur intérêt d’établir une base permanente sur la Lune. Et ils ont déjà commencé à aller de l’avant pour atteindre cet objectif final en 2029.
Le mois dernier, Roscosmos a annoncé qu’elle enverrait un atterrisseur, appelé Luna 25, sur le pôle sud de la Lune en 2024. Après avoir touché sol, l’atterrisseur étudiera la surface lunaire dans le but d’y installer des bases lunaires futures.
La mission Luna 25 a d’abord été proposée en 1997 et a depuis subi un certain nombre de retards, mais il semble qu’avec l’aide de l’Europe, la mission pourrait finalement obtenir le tremplin qui lui manquait. La construction du vaisseau spatial a déjà commencé.
Cet effort commun est une revanche bienvenue à la conquête de l’espace solitaire des Etats-Unis au 20ème siècle. Alors que l’Europe et la Russie jettent leur dévolu sur la Lune, la NASA poursuit sa quête pour une mission plus dangereuse et plus lointaine: Mars.
Crédit photo principale : ESA