Vendredi 13 novembre 2015, Facebook a mis en place la fonctionnalité SafetyCheck permettant aux Parisiens de rassurer leurs proches après les attentats. Mais les internautes reprochent à Facebook de ne pas l’avoir fait à Beyrouth, après l’attentat du 12 novembre.
Dans la foulée des attentats de Paris vendredi, de nombreux utilisateurs du réseau social ayant des proches vivant dans la capitale ont reçu un nouveau type de notification de Facebook. Le réseau social a activé un outil relativement nouveau appelé SafetyCheck pour les attaques, permettant aux gens présents à Paris de facilement dire à leurs amis et famille qu’ils étaient en sécurité.
Bien que la fonctionnalité a été utile pour beaucoup, certains ont souligné son utilisation pour les événements tragiques de Paris mais pas pour d’autres attaques récentes (comme le double attentat suicide qui a fait plus de 41 morts à Beyrouth jeudi), comme un autre exemple de la partialité occidentale qui privilégie apparemment certaines vies plus que d’autres.
Samedi, Facebook a jugé bon de répondre à ces accusations dans un billet de blog écrit par le vice président de la croissance dans la société, Alex Schultz. Dans ce document, Schultz note que c’est la première fois que la société a activé la fonctionnalité SafetyCheck pour autre chose qu’une catastrophe naturelle, le genre d’événements pour lesquels l’outil a été conçu à l’origine quand il est sorti l’année dernière.
Il doit y avoir une première fois pour essayer quelque chose de nouveau, même dans les moments complexes et sensibles, et pour nous ce fut Paris.
« Comme lors d’une catastrophe naturelle », écrit-il, au cours des attaques, « Facebook est devenu un lieu où les gens partageaient des informations et cherchaient à comprendre l’état de leurs proches. » Après avoir discuté avec les employés de Facebook sur place, la société a décidé qu’il était judicieux d’activer SafetyCheck. « Il doit y avoir une première fois pour essayer quelque chose de nouveau, même dans les moments complexes et sensibles, et pour nous ce fut Paris. »
Maintenant que Facebook a créé cette « jurisprudence » pour l’utilisation de SafetyCheck pour le terrorisme et autres événements violents, il aura besoin de comprendre quand et où utiliser la fonctionnalité.
Dans ce qu’écrit Schultz, rien n’est clair quant à savoir si l’équipe aurait activé la fonctionnalité pour Beyrouth. Il inclut la ville libanaise parmi les « autres parties du monde, où la violence est plus fréquente et des choses terribles se produisent avec une fréquence pénible. » Et il note que « lors d’une crise en cours, comme une guerre ou une épidémie, SafetyCheck dans sa forme actuelle n’est pas très utile pour les gens parce qu’il n’y a pas de point de départ ou de fin précis et, malheureusement, il est impossible de savoir quand quelqu’un est vraiment en sécurité. »
Cela dit, Schultz écrit que « nous voulons que cet outil soit disponible chaque fois et partout où il peut aider », ajoutant que « nous allons apprendre beaucoup des commentaires sur ce lancement. »