Banques en difficulté, les Bourses fébriles… faut-il craindre une nouvelle crise financière ?
Alors que des craintes pèsent sur le secteur pétrolier à cause du prix trop faible du baril, d’autres secteurs semblent également entrer dans une période difficile, dont un en particulier: la finance. Depuis quelques jours, les craintes d’une chute boursière et l’hypothèse d’une crise du secteur bancaire ont préoccupé une partie de la presse. Mais faut-il cependant redouter une nouvelle crise financière aussi violente que celle de 2008, comme l’annonce certains économistes ? Une mise au point s’impose.
Le secteur bancaire européen dans la tourmente
L’un des premiers signaux à prendre en compte se trouve du côté des valeurs boursières du secteur bancaire. Depuis le début de l’année, les actions des banques françaises, italiennes ou allemandes ont enregistré une forte baisse, malgré une légère accalmie ces derniers jours. Idem outre-Atlantique. Pourquoi cette soudaine fébrilité ? Deux explications sont à retenir.
D’abord, une crainte subsiste aux Etats-Unis concernant le pétrole de schiste. Alors que le prix du baril se situe aux alentours de 30 dollars, les investissements dans le fractionnement hydraulique – un procédé très coûteux – ont engendré d’importants emprunts. Or, avec un prix du baril aussi faible, plusieurs puits ont déjà fermé et d’autres perdent en rentabilité, faisant peser la crainte d’un défaut de paiement des investisseurs les moins solides financièrement.
En Europe, les causes sont multiples. D’abord, la Deutsche Bank s’embourbe dans une succession de scandales financiers coûtant près de 12 milliards d’euros au leader bancaire allemand depuis 2012. Par ailleurs, le secteur bancaire italien se retrouve en difficulté, faisant peser des craintes de répercussions sur les filiales allemandes et françaises, très présentes dans ce pays.
Une bourse fébrile n’est pas un indicateur fiable
Tirées vers le bas depuis quelques temps à cause de facteurs conjoncturels, les Bourses européennes, asiatiques et américaines ne sont cependant pas un indicateur fiable pour analyser la situation économique mondiale. Si cette baisse pourrait s’interpréter avec inquiétude car renforçant l’idée que l’économie mondiale patine, il est important de rappeler que les Bourses réagissent souvent excessivement sans que cela n’engendre de graves conséquences sur le reste de l’économie.
Par ailleurs, la « panique » qui semble saisir les Bourses est à relativiser. Depuis le début de l’année, la baisse des Bourses mondiales est d’environ 10 à 15% à répartir sur plusieurs semaines. Ce qui est loin d’être une chute rapide et brutale.
Enfin, si les valeurs boursières sont plutôt capricieuses et sensibles à la nervosité des investisseurs, ces dernières ne mettent cependant pas pour le moment en danger la stabilité financière des entreprises côtées en Bourse.
Un risque de crise à moyen terme est plus sérieux
Si dans l’immédiat, il n’y a rien à craindre du côté des Bourses et de la finance, cela est moins certains dans les mois à venir si certaines tendances persistent. Plusieurs causes sont alors à retenir pour craindre un éventuel choc financier.
D’abord, le faible prix du pétrole reste un indicateur à ne pas négliger. Causant une faible rentabilité du pétrole de schiste américain ainsi qu’un déséquilibre important des finances publiques des pays du Golfe, les investissements reculent et cela pourrait perdurer si le baril se maintenait à un prix trop faible trop longtemps.
De plus, les économies chinoises et américaines voient leur croissance ralentir en ce début d’année, provoquant là aussi une baisse des investissements. Enfin, si les taux remontent et que l’argent déversé par les banques centrales diminue, le risque d’éclatement d’une bulle spéculative deviendrait sérieux.
En associant ces différents facteurs, l’hypothèse alors d’une nouvelle crise financière est probable. Un scénario que craignent de plus en plus certains économistes, malgré les appels à la modération de certains acteurs de la finance, qui considèrent qu’il ne s’agit que d’une simple crise de confiance à surmonter.
L’auteur de l’article n’apporte aucune raison pour nier l’éventualité d’une crise. Il Paraît agir en « service commandé »! Bien sûr que le pire n’est pas certain , mais des signes inquiétants méritent attention, mais aucune autorité ne veut prendre le risque d’une panique; Si le clash se produit, seuls les initiés auront pris leurs précautions. Les épargnants,eux auront leurs yeux pour pleurer. Quand sortirons-nous de ce système où de soi disant experts font croire que tout est maîtrisé alors qu’ils savent qu’il n’en n’est rien? La prudence se vit chaque jour et non seulement quand les choses vont mal