Le Maroc a tranché, désormais les appels VoIP sur WhatsApp, Viber et Skype sont bloqués sur son territoire.

Ce qui semblait être au départ une interruption partielle s’avère devenir une restriction territoriale définitive. Vous vous souvenez, nous vos annoncions en début d’année que WhatsApp, Viber et Skype étaient bannis au Maroc, du moins en ce qui concerne spécifiquement leurs appels VoIP, que les opérateurs locaux qualifiaient de concurrents à leurs offres de téléphonie mobile. Le couperet est tombé, puisque l’interdiction est désormais définitive. Dorénavant, les trois services de messagerie instantanée et d’appels VoIP voient leurs appels bannis des réseaux marocains, tant mobile que WiFi.

Protectionnisme de marché ou réelle concurrence ?

Le Brésil est l’un des pays touchés par les appels VoIP sur les applications phares du moment. Avec une population estimée à 93 millions l’an dernier à se passer des services des opérateurs locaux pour téléphoner, lesdits opérateurs ont saisi les autorités locales afin d’endiguer le phénomène. Et le même cas se présente au Maroc. Alors interrompus quelques jours puis revenus à la normale, les appels VoIP se voient donc tout simplement et purement bloqués au Maroc.

Dans un communiqué datant du 4 janvier dernier comme le souligne Numerama, l’ANRT (Agence Nationale de Régulation des Télécommunications) marocaine avait rappelé pour justifier sa décision que « l’établissement et l’exploitation de réseaux publics de télécommunications ainsi que la fourniture des services de téléphonie au public sont soumis au régime des licences ».

S’appuyant sur cette base devant les instances autorisées à légiférer quant à la prolongation ou non des appels VoIP au Maroc, les opérateurs ont finalement eu le feu vert et depuis quelques heures depuis le Maroc vers l’étranger comme de l’étranger au Maroc, il est impossible d’effectuer des appels vers ses correspondants sur WhatsApp, Viber et Skype.

Une campagne de boycott

Une campagne de boycott virtuel a été lancée par des utilisateurs des services bloqués en réponse à la décision des trois opérateurs du pays: Maroc Telecom, Inwi et Méditel. Ces opérateurs voient en les applications susmentionnées des concurrents fonctionnement selon un mode gratuit, et qui grignotent leurs parts de marché et font chuter leurs recettes quant aux appels téléphoniques au Maroc.

De manière concrète, une campagne visant à sanctionner sur Facebook les opérateurs, appelle les internautes marocains à ne plus aimer les pages Facebook des opérateurs, et pour ceux les ayant déjà aimées, de les « disliker ».

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