Au cours d’une conférence ted, anthony goldbloom, ceo de la startup kaggle, fait le point sur les emplois menacés (ou pas) par les robots et l’intelligence artificielle.
Il y a moins d’un mois, on se posait une question qui revient de plus en plus : les robots vont-ils prendre nos emplois ? Il est indéniable que les machines vont nous remplacer sur des tâches répétitives mais il est encore trop tôt pour savoir quels métiers seront présents sur la liste noire des emplois menacés.
Anthony Goldbloom, spécialiste du machine learning et fondateur de la startup Kaggle, est intervenu lors d’une conférence TED pour donner sa vision des choses. Et elle n’est pas si mauvaise qu’on le pense, à condition de savoir se renouveler et de se lancer de nouveaux défis.
Activez les sous-titres en français en lançant la vidéo et en cliquant sur l’icône « sous-titres »
Anthony Goldbloom commence par rappeler que des chercheurs de l’université d’Oxford ont fait une étude sur l’avenir du travail. Ils ont conclu que près d’un emploi sur deux avait de forts risques d’être automatisé grâce aux machines. Parmi elles, l’intelligence artificielle est la plus puissante. Elle permet aux machines d’apprendre et d’imiter certains comportements humains.
L’apprentissage automatique a débuté au début des années 1990. Au début, les tâches étaient assez simples. Mais suite aux avancées spectaculaires dans le domaine, il permet d’effectuer des tâches plus complexes. Avec les bonnes données, les machines peuvent surpasser les humains sur des tâches jusqu’alors irréalisables pour un robot. Par exemple, un professeur corrige 10.000 dissertations en 40 ans de carrière. Un ophtalmologiste voit 50.000 yeux. Une machine peut lire et corriger des millions de dissertations, et voir des millions d’yeux en quelques minutes. Nous ne pouvons pas concurrencer les machines sur des tâches répétitives et nombreuses.
Mais nous pouvons faire des choses que les machines ne peuvent pas faire. Comme l’explique Anthony Goldbloom, les robots ne sont pas encore capable de gérer ce qu’ils n’ont pas déjà vu de nombreuses fois. Nous, humains, pouvons connecter des idées apparemment disparates pour résoudre des problèmes jusqu’alors inconnus.
Qu’est-ce que cela signifie pour le futur du travail ? L’état futur de chaque emploi réside dans deux questions simples :
– Dans quelle mesure cet emploi peut-il être réduit à des tâches répétitives et nombreuses ?
– Dans quelle mesure nécessite-t-il la gestion de nouvelles situations ?
Ce raisonnement semble logique, mais on ne peut s’empêcher de regarder derrière nous et s’apercevoir des avancées fulgurantes en termes d’intelligence artificielle. Les robots sont de plus en plus créatifs. N’oublions pas que l’IA de Google a battu le champion du monde du jeu de Go ou encore créé une mélodie. Elle sait se montrer créative.
Comme le rappelle le magazine en ligne L’ADN, dans le pire des scénarios nous pourrons toujours nous tourner vers le revenu de base qui nous permettrait de voir la vie plus sereinement et d’entreprendre plus tranquillement tandis que les robots travailleront pour nous…