Le TGV se dote enfin du WiFi, zoom sur les usages de cette connexion d’appoint à bord des trains de la SNCF…

Dans la voiture, au bureau, à l’église, au parc, déjà dans l’avion (chez certaines compagnies), et même dans les toilettes, le WiFi est partout autour de nous désormais. Facilitant la connexion à Internet et permettant d’avoir accès via les différentes solutions en ligne à toutes vos données stockées dans le cloud, le WiFi s’il est même dans les coins les plus intimes, pointe aux abonnés absents à bord des trains. Cette situation serait sur le point de changer de façon permanente dans un avenir proche. En effet, la SNCF par le biais de son actuel PDG Guillaume Pepy, a annoncé le déploiement progressif du WiFi à bord de toutes ses rames de train.

Une première correspondance jouit d’ores et déjà du WiFi à bord, reliant la capitale française à la ville de Lyon.

Un projet limité par les financements

En effectuant une petite recherche sur Google concernant la présence de WiFi à bord des rames de train SNCF, nous avons été redirigés vers le premier résultat, expliquant les obstacles à une intégration plus poussée de la norme sans-fil à bord de la flotte de l’exploitant des chemins de fer français. En effet, la SNCF y expliquait en 2014 que l’installation de WiFi dans une rame de train coûte 350.000 €, et qu’elle en compte 450 au total, ce qui représente un investissement colossal.

En termes de chiffres, on parle là de plus de 150 millions d’euros d’investissements, 124 km de fibres optiques et plus de 18.000 antennes relais à déployer pour proposer du WiFi au sein de ses trains.

En attendant l’effectivité de la présence de WiFi à bord de tous les trains SNCF, la liaison Paris – Lyon en dispose déjà, depuis le 15 décembre dernier. Un rapide test du nouveau service a permis de constater qu’en dehors de quelques brèves coupures, la connexion via le WiFi à bord des trains SNCF pour la relation Paris – Lyon, est d’excellente qualité.

Ainsi, pour surfer sur la toile et consulter quelques pages Webs ou virevolter sur les réseaux sociaux, aucun problème, tout fonctionne à merveille. Lorsque vous dépassez cependant ce cadre, et essayez de télécharger des vidéos et autres fichiers volumineux, une diminution sensible du signal et du débit se fait ressentir. De plus, vous aurez vite fait d’épuiser votre forfait à bord, ce qui serait fâcheux si votre trajet est assez long.

WiFi dans les trains

Crédit photo: Pexels – Clem Onojeghuo

Un forfait pour chaque catégorie de passager

En effet, un titre de transport acheté par exemple à 2 et 10 € ne sont pas comparables, les deux passagers ne peuvent donc logiquement pas prétendre aux mêmes services à bord. Ainsi, avec la progression de l’installation à bord de ses trains, la SNCF proposera un découpage forfaitaire en fonction de la classe dans laquelle vous voyagerez.

Par exemple, si vous voyagez en première classe, durant votre voyage (quelle que soit la durée du trajet) vous aurez droit à 1 Go de données à consommer, tandis que les passagers de la deuxième classe devront se contenter de deux fois moins, soit entre 200 et 500 Mo.

Quels usages ?

Il est à noter ici qu’il s’agit d’une connexion d’appoint, ne venant en rien se substituer à celle de votre opérateur. Le WiFi à bord des trains SNCF permettra par exemple de vérifier ses emails, consulter quelques documents PDF vite fait en ligne ou tout simplement surfer sur vos sites favoris (de contenus de préférence).

Pour calmer les plus têtus, quelques blocages bien pensés seront mis en place par la SNCF, notamment restreignant l’accès aux sites de streaming audio ou vidéo. Ce service étant réservé aux voyageurs en classe première pro, faisant selon la SNCF un usage plus professionnel du Web. De même, l’accès aux sites de téléchargement illégaux est impossible, puisque TGV Connect est connecté à la base de données du ministère de l’Intérieur y afférente.

Le WiFi à bord est selon la SNCF la première préoccupation des passagers une fois dans le train. Cet intérêt a donc poussé l’entreprise française à travailler sérieusement sur le sujet, et le récent rachat du britannique Nomad Digital, spécialiste du wifi pour ses trains, par Alstom vient confirmer le souhait d’améliorer la connectivité des voyageurs à bord et la maintenance numérique à travers l’Internet des objets.

Les détails techniques

La SNCF a concrétisé son projet en s’unissant à Orange, qui s’occupera de la couverture en 3G et 4G. Les débits oscilleront à bord entre 80 et 100 Mo par seconde, en conditions optimales. Conscient de l’enjeu, la SNCF compte installer internet via le WiFi à bord de 80% de sa flotte d’ici fin 2017, et 90% d’ici à 2020.

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