Dans les communautés d’experts de l’art, la restauration des œuvres est un débat parfois très délicat. Il est le plus souvent question d’atteindre un certain équilibre entre la préservation de la pièce originale et les « réparations » nécessaires.
Une technologie d’imagerie 3D pour restaurer les œuvres
Par le passé, d’importantes divisions dans la communauté artistique étaient survenues à la suite de la restauration de La Cène ou encore du plafond de la chapelle Sixtine. Cependant, il faut reconnaître que la technologie est aujourd’hui d’une précieuse aide lorsqu’il est question de minimiser les dégâts faits aux œuvres. De plus, elle offre de hautes capacités d’analyse, tout en réalisant des réparations à la fois précises et quasi indétectables.

Une nouvelle technologie en la matière vient de faire son apparition. Elle s’appuie sur l’imagerie 3D pour opérer des restaurations sur les œuvres. Prochainement, elle sera utilisée sur certaines toiles de Georgia O’Keeffe.
Deux ans de travail encore à venir pour les chercheurs
Les peintures de l’artiste, tout comme celles de bien d’autres génies du XXe siècle, ont alors été faites sur des toiles qui sont en partie constituées d’huiles et de graisses. Ces éléments, combinés à des pigments, entraînent parfois l’apparition et l’agglomération de savon sous forme de petites bulles. Et ces dernières se logent généralement juste sous la peinture. L’objectif est donc de lutter contre ce phénomène capable de détruire certaines œuvres. Le but est d’en limiter la progression.

Pour cela, les chercheurs sont sur le point de consacrer deux années à l’analyse des tableaux. Ils vont les soumettre à diverses fréquences lumineuses et découvrir ainsi leur composition chimique. Pour la même analyse, il fallait auparavant prélever un bout du tableau mesurant la taille d’un timbre. Désormais, avec la technologie de l’imagerie 3D, ils pourront réaliser la même analyse sans abîmer les œuvres, mais également se faire une idée plus précise de l’état de la croissance des bulles.