Les années passent et les scandales se succèdent, mais la situation ne change apparemment pas en matière de sécurité chez Facebook. Le géant californien du réseautage social voit en effet l’équivalent des conversations de 81 000 comptes piratées et mises en vente sur Internet. Autant dire à quel point même des messages privés ne sont plus privés sur le réseau social de Mark Zuckerberg.
Piratage de Facebook, trois navigateurs mis en cause
Les premières conclusions mises à disposition du public par Facebook pointent en direction de trois navigateurs dont les extensions contenaient des failles de sécurité exploitables afin de conduire une attaque ciblée vers le réseau social. Et d’en extraire du contenu de type texte et même photo ou vidéo.
Ces trois navigateurs sont Google Chrome, Opera et Mozilla Firefox. Le réseau social qui par la même occasion minimise l’ampleur du piratage n’a cependant pas nié le fait que 120 millions de messages privés se retrouvent dans la nature et revendus sur le Darknet.
Les extensions mises en cause dans ce piratage servaient principalement à aider les utilisateurs durant leurs séances de shopping en ligne. Mais aussi des mini-jeux de puzzle (et Chrome en compte beaucoup) et des gestionnaires de favoris.
Des messages privés mis en vente sur le Web
Une fois n’est pas coutume que le fruit d’un piratage soit déversé sur la place publique, mais il s’agit là de conversations privées dont la mauvaise utilisation peut avoir des répercussions sur des vies, des familles.
La BBC a contacté 5 des comptes piratés afin d’attester de l’authenticité des messages volés et vendus sur Internet. Il s’avère que cela soit le cas. Difficile de comprendre qu’en 2018, avec tout l’arsenal sécuritaire dont font souvent écho les géants de la tech durant leurs conférences, nos messages privés puissent être vendus à 9 centimes d’euro par compte.
Parmi les pays durement touchés on compte le Royaume-Uni, les États-Unis, le Brésil, l’Ukraine et même la très sécurisée Russie.