Sous le patronage d’une société japonaise, Orange, un nouvel horizon transformateur émerge pour l’industrie des mangas à l’étranger : l’intelligence artificielle pour traduire les mangas. Un changement radical qui risque de bousculer le paysage de la traduction traditionnelle.
Une révolution dans le domaine de la traduction
Naviguer sur la vague de la digitalisation, la société japonaise nommée Orange compte à présent sur l’intelligence artificielle pour effectuer des traductions de mangas à un rythme et à un coût révolutionnaires. Selon cette entreprise innovante, ce système permettrait de générer cinq fois plus de traductions qu’auparavant. Une véritable révolution pour ce secteur, qui pourrait voir son activité bouleversée, voire minimisée par l’arrivée de l’IA dans le jeu.
Cette ambition de traduire rapidement, à moindre coût et en grande quantité les mangas est soutenue par Shogakukan, l’un des plus grands éditeurs de manga au Japon, ainsi que par un fonds dépendant du ministère de l’Industrie. Certains puristes de la langue japonaise et professionnels de la traduction pourraient percevoir cette initiative comme une menace pour leur métier, mais pour Orange, c’est une opportunité d’innover et d’adapter l’industrie à l’ère numérique.
Focus sur la langue de Shakespeare
Sur les 700 000 volumes de mangas existants, Orange estime que seuls 2% sont actuellement traduits en anglais. Avec l’aide de l’intelligence artificielle, la société envisage d’augmenter ce chiffre de manière significative, en proposant 500 nouveaux tomes traduits en anglais chaque mois. Cela représenterait une augmentation de cinq fois la quantité totale de traductions mensuelles toutes langues confondues.
D’abord, Orange prévoit de proposer ces traductions aux États-Unis via une plateforme numérique appelée emaqi, qui sera mise en place durant cet été. Plus tard, d’autres langues seront ajoutées à l’offre. L’objectif est ambitieux : atteindre le cap de 50 000 mangas disponibles en anglais dans les cinq prochaines années.
Lutte contre les traductions pirates
Cette démarche novatrice a également un autre dessein : éradiquer le fléau des traductions pirates qui gangrène l’industrie. Par ailleurs, elle ne signifie pas la fin du rôle des traducteurs humains, mais plutôt leur repositionnement au sein du processus de traduction. Au lieu du travail manuel de traduction, ils seront chargés de corriger et de peaufiner le travail effectué par l’IA.
Le futur de la traduction
Pourtant, malgré toutes ces promesses de productivité et d’efficacité, ce projet innovant soulève une question cruciale : la qualité de traduction pourra-t-elle rester intacte dans ces conditions accélérées ? Les nuances culturelles et linguistiques subtiles que seul l’œil humain peut distinguer seront-elles préservées par l’IA ? Seule l’avenir décidera de l’exactitude de cette promesse d’une ère nouvelle pour l’industrie de la traduction. Après tout, ne sommes-nous pas à l’aube d’une révolution numérique omniprésente dans tous les domaines de notre vie quotidienne ?