Le roi reprend son trône
La New Wave en force, ce mois-ci sur Toolito, et si Duran Duran obtient l’Album du mois au détriment de New Order, c’est simplement car l’album est meilleur ! Le groupe britannique néo-romantique a soif de vengeance et son 14ème opus, Paper Gods, devrait en toute logique l’aider dans sa reconquête. Car non, le mouvement New Wave, sa pop synthétique et son maquillage androgyne ne sont pas morts avec les années 1980. Victime des modes et des étoiles filantes de l’industrie musicale, Duran Duran est resté fidèle à lui-même: du charisme à revendre, des bêtes de scène et des musiciens « créativement » au top. Immersion dans les petits papiers des Dieux.
La new wave du futur
Duran Duran fait partie de cette catégorie de groupe unique, de ceux qui ont défini un son, marqué durablement une époque et la musique. LA preuve pour ceux qui en doute, le groupe s’apprête à sortir un 14ème album, une longévité qui va de pair avec le talent et l’innovation. Le nouvel album Paper Gods est vraiment une grosse surprise, un doigt posé sur les lèvres pour faire taire les détracteurs, ceux qui ne jurent que par la jeunesse et l’innocence.
Certes ce sont là deux moteurs formidables pour la création mais l’expérience de la composition ne s’achète pas. Les quatre fantastiques de Birmingham sont de retour pour nous le rappeler: Simon Le Bon, Nick Rhodes, Roger Taylor et John Taylor, les quatre sont présents et frappent fort avec les nouveaux titres déjà dévoilés. Par exemple ce Pressure Off, complètement futuriste avec ces beats modernes et ce fort accent funk, un titre qui sonne comme une mise au point et la démonstration que Duran Duran est un groupe en avance, tous le temps.
Les frontières de la musique tombent
Comme tout album se dirigeant vers l’inconnu, le Paper Gods des Duran Duran devra se heurter aux réflexions conservatrices des puristes de la musique, des mélanges trop brutaux de genres, ou encore des sonorités inadéquates pour un album estampillé New Wave. Pourtant l’intérêt d’un nouvel effort pour un groupe de cette stature et bien d’innover, sinon les British auraient pu se contenter de nous refiler des chutes de studios des précédents succès commerciaux. L’important dans cet album, c’est l’expérimentation, chaque touche qu’apporte le musicien à son poste pour réinventer le jeu musical.
Et comme la créativité ne vient pas seule, Duran Duran s’est entouré de quelques invités prestigieux, comme la présence du guitariste de génie John Frusciante, à qui l’on doit les plus grandes chansons des Red Hot Chili Pepper, Under The Bridge, Breaking The Girl et Scar Tissue pour ne citer qu’elles. L’ex Piment Rouge apporte cette touche expérimentale, pierre angulaire de son travail solo. D’autres grands noms sont présents comme Nile Rodgers ou encore Lyndsey Lohan (?). Surprenant que je vous dis ! Le résultat est plus qu’à la hauteur des espérances, Duran Duran réussit une fois de plus à casser les barrières de la musique, à mélanger les genres et les gens.
Le visuel de l’album Paper Gods :
Crédit photo principale : Facebook – Duran Duran