Une étude danoise sur le bonheur démontre que Facebook (et les réseaux sociaux en général) a une mauvaise influence sur le moral de ses utilisateurs.

Le réseautage social sous une forme ou une autre existe depuis aussi longtemps que la vie sur cette planète, mais nous ne comprenons pas encore complètement comment son incarnation la plus moderne affecte nos vies et nos émotions sur le long terme. Facebook, Twitter et d’autres sites similaires nous donnent un aperçu massif des activités de nos amis et ce instantanément comme jamais auparavant, et une nouvelle étude du Happiness Research Institute, basé à Copenhague, suggère que cela pourrait ne pas être nécessairement très bon pour nous.

Un peu plus d’un millier de volontaires danois ont participé à l’étude: une moitié a continué d’utiliser Facebook comme d’habitude alors que l’autre moitié a passé du temps loin du plus grand réseau social du monde. Après une semaine, 88% de ceux qui avaient abandonné Facebook ont déclaré se sentir « heureux », comparé aux 81% de ceux qui avaient continué à vérifier leur fil d’actualité comme d’habitude.

Facebook ne rend pas malheureux, mais peut devenir une source d’angoisse quand autre chose ne va pas.

Et il n’est pas difficile d’en deviner la raison: « Au lieu de se concentrer sur ce que nous avons réellement besoin, nous avons une fâcheuse tendance à nous concentrer sur ce que les autres ont, » ont écrit les auteurs de l’étude. Ceux qui se sont abstenus de Facebook ont déclaré se sentir plus enthousiastes, moins seuls, moins inquiets et plus décisifs. Ils ont passé plus de temps à voir leur famille et leurs amis en personne et ont dit qu’ils arrivaient à se concentrer plus facilement. Prendre de la distance vis-à-vis des applications et des sites Web présents sur le réseau social est donc encouragé par un ensemble d’avantages très intéressants.

« Facebook est un bombardement constant d’excellentes nouvelles des autres utilisateurs, mais beaucoup d’entre nous regardent par la fenêtre et voient le ciel gris et la pluie, en particulier au Danemark, » explique Meik Wiking, directeur général du Happiness Research Institute, au quotidien The Guardian. « Cela rend le monde de Facebook, où tout le monde se montre sous son meilleur jour, encore plus biaisé par contraste, donc nous voulions voir ce qui arriverait si les utilisateurs prenaient une pause. »

Meik Wiking assure ne pas vouloir accuser Facebook de rendre malheureux. Cependant, il a souhaité démontrer à quel point son utilisation influence notre qualité de vie. « Les réseaux sociaux sont une pièce du puzzle géant qui compose notre bonheur. D’autres facteurs sont, par exemple, le salaire, la situation familiale, la santé… Si l’un de ces éléments ne va pas, Facebook peut devenir source d’angoisse. » dit-il au Figaro.

« On pourrait mener des études sur le long terme pour mieux analyser les effets d’internet sur notre moral. Encore faudrait-il qu’on trouve des candidats prêts à se passer de Facebook pendant un an ! » conclut-il.

Crédit photo principale : Pixabay – FirmBee

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