Dans les attentats de Paris, les terroristes visaient entre autres « la perversité »; notre chroniqueur a réalisé une playlist pour rendre hommage à la musique.

Une playlist un peu particulière en ce sombre et meurtrier mois de novembre, une playlist pour évacuer les émotions enfouies, pour dire non et se rappeler. Voici 10 monuments de perversité pour rendre hommage à la musique.

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Queens of the Stone Age, Song for the Dead

Et le meilleur hommage que l’on puisse rendre est encore d’écouter du rock, de se laisser happer par le riff d’intro, puis de taper du pied, envoûté par le rythme démoniaque qui s’échappe de la batterie. Puis vient le chant, et soudain le mot enchanteur prend tout son sens.

Jeff Buckley, Eternal Life

Il en fallait une, et plutôt que de choisir une chanson qui beugle son dégoût de la religion, Eternal Life de Jeff Buckley semble particulièrement adéquate. « There’s no time for hatred, only questions, where is love? Where is happiness? What is Life? Where is Peace? ».

Rage Against The Machine, Killing In The Name

La résistance commence par la désobéissance, ou, dans le cas de la France, à relever la tête et refuser toute forme de dictature par la peur. Rage Against The Machine élève la chanson contestataire classique au rang d’art, avec un final explosif et ce « Fuck You I Won’t Do What You Tell Me ».

Bob Marley, Redemption Song

Bon, je sais, ce n’est pas vraiment du rock (encore que…), mais comment ne pas être interpellé par ce quelques lignes, « Emancipate yourselves from mental slavery, None but ourselves can free our minds ». Et hop une tournée générale de Bob pour Daesh.

Sepultura, Refuse/Resist

Tiré de l’album culte de 1993, Chaos A.D., Refuse/Resist est un hymne enragé et engagé, le leitmotiv de toute une génération. À l’origine la chanson dénonce l’injustice sociale, la brutalité policière, mais une lecture plus « contemporaine » correspond plutôt bien à l’état d’esprit ambiant.

Manic Street Preachers, If You Tolerate This Your Children Will Be Next

Il est évident qu’il n’existe encore pas de chanson directement inspirée des tragiques événements du 13 novembre, et ce titre des Manic Street Preachers fait, à l’origine, référence à la guerre civile espagnole. Le titre lui, semble intemporel, comme un rappel permanent.

Stereophonics, C’est la Vie

« Hell and Heaven, they can wait for you, So go and do all the things that you want to do ». C’est un hymne à la vie que nous propose-là les Gallois de Stereophonics, une sorte de contre-revendication qui sonne tellement mieux que les propos abjectes des terroristes.

Iggy and The Stooges, Search and Destroy

C’est le premier vrai groupe punk au monde alors comment ne pas intégrer Maître Iggy et ses Stooges dans ce classement de la perversion et de la controverse ? Ne serait-ce car le bonhomme en connait un rayon dans ces domaines comme en témoigne le furieux Search and Destroy.

Bob Dylan, Masters of War

Bob Dylan n’aime pas la guerre, c’est une certitude, et son Masters of War n’est autre qu’une formidable diatribe contre la course à l’armement. Un bel avertissement qui sonne d’autant plus juste aujourd’hui. En plus, Bob le dit, il veut les responsables de ces guerres, morts, et lui se tiendra debout près de leur tombe. Au cas où…

John Lennon, Imagine

La force de cette chanson est inimaginable, de même que sa simplicité: quatre notes, des paroles limpides, une mélodie tranquille et rassurante. Imagine est beaucoup plus qu’une chanson, c’est un véritable refuge, un point de repère réconfortant lorsque les temps s’obscurcissent.

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