Mark Zuckerberg assure que sa fondation privée, la Chan Zuckerberg Initiative, n’a rien d’une niche fiscale et a au contraire des capacités de lobbying.

Mardi, le co-fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé quelque chose d’important: non seulement il a révélé la naissance de sa fille, Maxima, mais il a également partagé son intention de renoncer à 99% de ses actions personnelles Facebook au cours de sa vie et de les utiliser pour financer des causes à travers une entité nouvellement formée appelée Chan Zuckerberg LLC.

Cette révélation a suscité beaucoup d’attention, en grande partie en raison du volume considérable du patrimoine de Mark Zuckerberg chez Facebook : 45 milliards de dollars ! Alors que de nombreuses personnes, dont Bill Gates, l’ont félicité pour sa générosité, d’autres ont exprimé leur confusion et même remis en question ses motivations de donner son argent.

En cause, le statut de l’organisation, une LLC

Cherchant à apaiser certains de ces doutes, Mark Zuckerberg a précisé dans un post jeudi comment lui et sa femme Priscilla Chan, envisagent de se séparer de leurs fonds.

« Nos premiers domaines d’intervention sont l’apprentissage personnalisé, guérir les maladies, connecter les gens et bâtir des communautés fortes. Nous avons déjà fait beaucoup d’investissements au cours des cinq dernières années dans ces domaines.

Zuckerberg a également abordé les allégations selon lesquelles la constitution de cette organisation est un moyen de défiscaliser: il a expliqué qu’en choisissant le statut de LLC (Limited Liability Company) pour la Chan Zuckerberg Initiative, leurs actions seraient toujours imposées. Un point sur lequel Numerama a consacré un article jeudi.

« En choisissant une LLC plutôt qu’une [foundation] traditionnelle, nous recevons aucun avantage fiscal en transférant nos actions à la Zuckerberg Chan Initiative, mais nous gagnons en flexibilité pour exécuter notre mission plus efficacement. En fait, si nous avions transféré nos actions à une fondation traditionnelle, alors nous aurions reçu un avantage fiscal immédiat, ce qui n’est pas le cas avec une LLC. Et comme tout le monde, nous allons payer les plus-values lorsque nos actions seront vendues à la LLC ».

Des investissements intelligents plus que des dons

Selon lui, cette structure « à but lucratif » leur permet de faire des investissements qui viendront alimenter leurs objectifs.

« Cela nous permet de poursuivre notre mission en finançant des organisations à but non lucratif, faire des investissements privés et prendre part au débat politique, toujours dans le but de générer un impact positif pour les régions qui en ont grand besoin. » En effet, avec une LLC, le fondateur de Facebook peut s’il le souhaite injecter des fonds pour soutenir une campagne électorale. « Les profits nets des placements seront également utilisés pour faire avancer cette mission… Par exemple, notre travail en faveur de l’éducation a été financé à travers une organisation à but non lucratif, Startup:Education, la toute récente Breakthrough Energy Coalition fera des investissements privés dans l’énergie propre, et nous finançons également des initiatives publiques du gouvernement ».

Certaines des premières tentatives de Zuckerberg à la philanthropie avaient également soulevé la controverse, notamment son don de 100 millions de dollars pour les écoles publiques de Newark dans le New Jersey en 2010, qui n’a pas produit les effets escomptés. Mais avec 45 milliards de dollars, espérons qu’une grande partie de cet argent finira par faire quelque chose de bien.

Notez que Zuckerberg a précédemment signé The Giving Pledge, promettant de donner plus de la moitié de sa fortune, aux côtés de Richard Branson, Bill Gates, Warren Buffett et d’autres milliardaires.

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