Le septième album de Coldplay, A Head Full of Dreams, à la loupe.
Nous y sommes, le septième album de Coldplay, A Head Full of Dreams, est enfin disponible depuis le 04 décembre dernier, l’occasion pour Toolito de laisser traîner une oreille sur le nouvel effort des Londoniens. Notre curiosité avait déjà été titillée par le premier single, Adventure of a Lifetime, une réalisation surprenante rappelant le travail du Comment J’ai Pas Manger Mon Père de Jamel Debbouze pour accompagner une musique pop-électro à tendance afro. Globalement A Head Full of Dreams est un excellent album, celui d’un groupe qui maîtrise clairement son sujet, se permettant même de faire participer Beyoncé, Noel Gallagher et Barack Obama, excusez du peu !
L’illumination selon Coldplay
Quinze années d’existence, quatre-vingt millions d’albums vendus dans le monde, un groupe élevé au rang d’icône générationnelle et pourtant le groupe Coldplay continue de développer la même philosophie : chanter la beauté des choses, connaitre un paroxysme, une apogée, quelque chose de l’ordre de l’illumination, voilà l’essence même de Coldplay. Le groupe ne parle pas de je, ne se complaît même pas dans une auto-adoration, ni même une simplicité commerciale. Il s’agit de nous, de nos sentiments, ces émotions que nous avons, humains, en commun. Ainsi la quasi-totalité de A Head Full of Dreams traite de ces thématiques, l’expression même de ces sentiments étant une opportunité de se transcender, en tout cas, elle l’est selon et pour Chris Martin, chanteur hors-norme du groupe britannique: Hymn for the Week-End, Up&Up, Amazing Day, Birds, Fun, autant de titres pour autant de facette du Beau, et autant de possibilités de s’évader.
Dépression ? moral à zéro ? essayez coldplay!
Quid de la musique me direz-vous ? Bon, déjà il faut bien reconnaître que peu, voire aucun, albums de Coldplay n’est ennuyeux, musicalement parlant. Ensuite Coldplay fait partie de ce cercle très fermé des groupes de pop/rock dont l’utilisation d’éléments électroniques semble totalement naturelle. La mode aidant, bon nombre de groupes tentent le coup de l’électro, espérant sans doute un quelconque talent inné de la machine. Dans le cas des anglais, c’est un atout dans la composition, un moyen d’élever la musique; quelle évolution quand même pour ce groupe qui paraissait plutôt destiné à perpétrer une pop britannique « traditionnelle ».
Les compositions sont également beaucoup plus lumineuses que sur le précédent opus Ghost Stories: les côtés sombre et triste se sont évaporés pour laisser place à un renouveau, une liberté retrouvée qui se traduit par une irrépressible attirance pour le dancefloor. Quelques secondes du nouveau single Adventure of a Lifetime suffiront à vous rallier à cet optimisme exacerbé et assumé.