C’est un grand nom du cinéma et du théâtre français qui vient de nous quitter aujourd’hui, lundi 4 janvier 2016. Michel Galabru est décédé à Paris dans son sommeil à l’âge de 93 ans. Retour sur la carrière immense d’un comédien (membre de la Comédie Française de 1950 à 1957) de talent et d’une personnalité attachante.
Impossible de citer tous les films qui marquent la filmographie de Michel Galabru. Bien plus qu’une rétrospective, c’est simplement une parcelle de la carrière que nous proposons de découvrir ou redécouvrir avec six films qui peuvent résumer 67 ans de films au cinéma. Voici donc une courte liste, qui ne demande qu’à être élargie en fonction de vos souvenirs, émotions ou coups de cœur.
Les personnalités n’ont pas tardé à saluer l’artiste sur les réseaux sociaux et dans les médias. À commencer par le Président François Hollande qui a publié un tweet pour rendre hommage « à l’acteur de grand talent » et à la « figure familière » qu’incarnait Michel Galabru « pour plusieurs générations de Français ». Le réalisateur Jean-Pierre Mocky s’est rappelé, sur le plateau de BFMTV, de « l’ homme irremplaçable, bourru, mais plein d’esprit » qu’était Michel Galabru. « C’était un peu comme un grand-père, on l’aimait parce qu’il aurait pu faire partie de notre famille ». Jean Dujardin a lui parlé d’un « Incroyable acteur. Triste nouvelle Pensée ». Enfin, on retient le tweet de Johnny Hallyday a déclaré: « Oh non encore!! Je l’aimais. Tout le monde l’aimait ».
Les débuts dans La Guerre des boutons
Après quelques rôles au cinéma, c’est dans le film d’Yves Robert, La Guerre des Boutons, que Michel Galabru se fait remarquer du public avec son rôle du père du jeune Bacaillé. Un classique du cinéma qui est diffusé chaque année à la télévision.
La révélation avec Le Gendarme de Saint-Tropez
En 1964, commence alors la longue odyssée du Gendarme de Saint-Tropez. Il incarne alors le mythique personnage Jérôme Gerber. Un adjudant pas très loquace qui donne la réplique à Cruchot, incarné par Louis de Funès. C’est un succès incroyable avec cinq épisodes réalisés par Jean Girault: Le Gendarme à New York (1965), Le Gendarme se marie (1968), Le Gendarme en balade (1970) et Le Gendarme et les Extra-terrestres (1979).
La comédie avec Le Viager
Entre temps, Michel Galabru enchaîne les comédies. Parmi elles, on peut mentionner Le Viager en 1971. Un film réalisé par Pierre Tchernia avec Michel Serrault. Dans ce film, il incarne le docteur Léon Galipeau. Ce dernier achète en viager la maison d’un de ses patients qu’il pense être condamné. Une comédie douce, tendre et jouissive qui redonne le sourire par temps de pluie.
La récompense avec Le Juge et l’Assassin
La consécration pour la carrière de Michel Galabru intervient en 1977 avec le César du meilleur acteur pour le film Le Juge et l’Assassin. Un film incroyable réalisé par Bertrand Tavernier dans lequel il joue le rôle de Joseph Bouvier, un homme accusé d’avoir assassiné sa fiancée. Il retrouve à l’affiche Philippe Noiret qui incarne le juge Rousseau qui fera tout pour lui soutirer des aveux et le faire condamner à mort. Un sommet entre deux acteurs immenses.
Un commissaire très spécial dans Les sous-doués passent le bac
Un autre personnage mythique de Michel Galabru au cinéma est sans conteste le commissaire Grasset dans Les Sous-doués de Claude Zidi. Il est alors chargé de vérifier que personne ne triche lors de l’épreuve du bac mais ne parvient pas à réaliser sa mission parfaitement.
Le succès populaire avec Bienvenue chez les Ch’tis
Une courte apparition mais quelle apparition ! Dans le plus gros succès du cinéma français, Michel Galabru prévient Kad Merad de la terreur du Nord, du froid et de tout ce qui va avec. Une réplique culte pour un rôle court mais marquant.
Les répliques de Michel Galabru qui vous disent forcément quelque chose
Un jeu d’acteur inimitable et des répliques devenues cultes tout au long de sa carrière. En voici quelques unes que vous connaissez forcément !
« C’est le Nooooord » (Bienvenue chez les Ch’tis)
« Faites-moi confiance ! » (Le Viager)
« Cruchot s’il vous plaît ! » (Le Gendarme de Saint-Tropez)
« My flowers are beautiful » (Le Gendarme à New York)
« Mais c’est une femmelette ! En 14 j’ai opéré l’œil d’un Roumain avec une cuillère. Et bien le gus était ravi. On correspond toujours. » (Papy fait de la résistance)
« Elles sont curieuses ses assiettes » (La Cage aux Folles)
« Je resterais ici et je mangerai mes carottes comme tous les jours » (Les sous-doués passent le bac)