L’icône de pop, David Bowie s’est éteint à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer, après 40 ans de carrière. Retour sur un univers musical éclectique.

L’artiste londonien au look transgenre, amateur d’art et de mode, aura marqué toute une génération. Pourtant, rien ne présageait son succès. Son premier album, « David Bowie » sort le 1er juin 1967 dans l’indifférence la plus totale le même jour que Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles, considéré comme l’un des meilleurs opus de tous les temps. Sacrée concurrence pour Bowie, à l’époque inconnu du grand public.

Après quelques difficultés pour se faire connaître, c’est avec la maquette du titre Rubber Band que le jeune Bowie convainc les managers de Deram Records de le signer. Déjà, il pose un univers pop ambitieux et original. Avec Join The Gang, l’ambiance « club loufoque » conquiert les fans. Avec un piano omniprésent et rythmé, une batterie folle et des arrangements déjantés, Bowie marque son territoire. Au début des années 70, il crée le groupe The Spiders from Mars.

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Alors que « Space Oddity » entre dans le « top five » des meilleures ventes aux Royaume-Uni en juillet 1969, c’est en 1972 que l’artiste rejoint le cercle très fermé des stars. Entre spectacles flamboyants et un style assumé, il incarne une icône glamour rock androgyne.

Un univers sans cesse renouvelé

La difficulté à se renouveler: voilà un mal que Bowie n’a pas connu. Entre la musique électronique, soul, funk ou encore la pop plus classique, l’oeuvre et le personnage de Bowie rime avec diversité. Sans cesse revisité, chaque style vestimentaire répond à un univers nouveau. D’abord Rockeur avec son avatar Ziggy Stardust aux allures d’extraterrestre, il crée ensuite son Thin White Duke et le célèbre costume noir et blanc. Bowie est un artiste qui s’affiche transgenre et qui l’assume: une particularité accentuée par sa voix androgyne.

Touche à tout, Bowie ose tout

Influencé par l’univers SF, c’est dans l’espace que Bowie trouve son inspiration. Pour preuve, sa conquête commence en 1979, avec le titre « Fantastic Voyage ». S’ensuit la composition de « Space Oddity », retraçant la mise en orbite d’un astronaute qui refuse de retourner sur Terre. Dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, les premiers pas sur la lune de Neil Armstrong diffusés en direct sur la BBC sont accompagnés par ce même titre, véritable tremplin pour l’album.

Berlin, source d’inspiration

Entre période de décadence et succès grandissant, c’est à partir de 1977 que Bowie renoue avec son public. Il enregistre trois sublimes albums (Low, Heroes et Lodger) en partie à Berlin, la fameuse « trilogie berlinoise », qui le propulse à nouveau sur le devant de la scène. Plus tard, avec l’émergence de la chaîne MTV, Bowie rejoint Mickaël Jackson et Madonna dans les tops d’une musique commerciale et grand public. Il composera cependant plusieurs de ces grands succès comme « Blue Jean » ou « Let’s Dance ».

Dans les années 1990 et 2000, un jeune public découvre ce mécène d’un autre temps. L’artiste multipliera les compilations, les rééditions, sans organiser de tournées (stoppées en 2004), au grand désespoir de ses fans.

Bowie, un artiste aux multiples visages, audacieux, insolant et visionnaire, restera dans les mémoires comme son dernier album, Blackstar, sorti le 8 janvier, deux jours avant sa disparition.

Crédit photo principale : Pochette album de Aladdin Sane

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