Vie numérique: quels recours pour la gestion des données de vos proches récemment décédés ?

Fermeture de comptes en ligne d’un défunt, legs de mots de passe… Le sujet est peu évoqué et pourtant, il est important de mettre son identité numérique à l’abri après sa mort. Des blogs aux réseaux sociaux, en passant par les boîtes de messagerie, ce sont nos photos, vidéos, documents et autres données à caractère personnel qui restent à la portée de tous. La question est aussi éthique: voir une personne décédée encore « active » sur la toile peut être déchirant. Alors comment faire pour échapper aux déconvenues ? Voici quelques éléments de réponse.

Bien gérer son patrimoine numérique

Pour éviter l’accumulation de mots de passe dont on a parfois du mal à se souvenir soi-même, il est possible d’archiver ses données de connexion à un seul et même endroit en ayant recours à un gestionnaire comme Dashlane, Lastpass ou Keepass. Chargé de stocker vos identifiants et mots de passe associés aux sites sur lesquels vous êtes inscrits, un seul mot de passe est donc à mémoriser: celui donnant accès au logiciel en question, qui servira à léguer toutes vos informations de comptes à une ou plusieurs personnes de confiance. Une solution pratique de votre vivant, qui facilitera aussi la tâche de vos successeurs.

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La CNIL: interlocuteur de référence en matière de protection des données numériques

Si toutefois vous n’arriviez pas à récupérer les données d’accès à certains sites sur lesquels un proche décédé était actif, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) est la plus habilitée à dispenser des conseils sur la maîtrise des données et à vous informer sur vos droits. Dans cet article posté sur le site, vous trouverez notamment les procédures à suivre pour fermer les comptes de sites et réseaux sociaux populaires. À noter que Facebook propose en outre de transposer le profil d’un défunt en mémorial.

Il est aussi possible de paramétrer certains comptes de façon à, soit les supprimer définitivement, soit transférer leur contenu à une ou plusieurs personnes que vous aurez choisies, après une période d’activité prédéfinie. C’est le cas de Google, notamment pour la gestion de comptes Gmail, Google+ ou YouTube.

Pour les autres communautés et sites moins renommés, la fermeture ou le transfert d’identifiants dépendra des conditions générales ainsi que du bon vouloir de l’administrateur, qui vous réclamera en règle générale des justificatifs (acte de décès, preuves de votre filiation avec le défunt…).

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La prise de dispositions testamentaires

Quelle que soit sa forme (olographe, authentique, mystique ou international), un testament reste valable aux yeux de la loi sous réserve qu’il respecte les conditions requises. Il peut être judicieux d’y mentionner vos souhaits concernant le devenir de vos données numériques ainsi les personnes que vous souhaitez mandater pour la gestion de vos profils et inscriptions, en précisant bien les moyens de récupération d’identification. Enfin, il peut être bon de savoir que des testaments en ligne ont vu le jour ces dernières années, comme le site Testamento, qui permet aux internautes d’inscrire rapidement et simplement leurs dernières volontés.

Crédit photo principale : Pixabay – ariapsa

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