Ce début de mois fut décidément celui de Xiaomi, qui, après avoir dévoilé ses premiers ordinateurs portables, en l’occurrence les Mi Notebook Air, a officialisé dans la foulée sa phablette haut-de-gamme, le Redmi Pro.
Les constructeurs chinois donnent pas mal de fil à retordre aux ex-ténors du marché des appareils électroniques, plus spécifiquement celui des smartphones. Évincés du Top 5 mondial, Sony, LG, HTC peuvent en témoigner, avec douleur. Alors que la marque Xiaomi considérée comme l’Apple chinois a levé le voile sur ses Mi Notebook Air, ses tout premiers ordinateurs portables propulsés par Windows 10, l’on apprend qu’en parallèle, une présentation dévoilant son Redmi Pro, se tenait juste à côté.
Déjà détenteur d’un franc succès l’an dernier, le Redmi Pro 2016 du géant chinois débarque cette année, comme d’accoutumée, pour bousculer le marché avec une fiche technique des plus solides, assortie d’un tarif appliqué toujours tiré vers le bas, comme l’on en a pris la bonne habitude avec celui-ci.
Redmi Pro 2016, comme un goût de Pomme
À mesure que les années passent le constructeur chinois Xiaomi réinvente ses procédés de fabrication, et nous propose des smartphones toujours plus épurés et au design singulier, en s’épargnant les frasques de la montée en gamme tarifaire. En effet, le Redmi Pro se positionne dans la lignée des précédents smartphones de Xiaomi, puisque jouissant d’une esthétique irréprochable, et d’une qualité de finitions des plus exemplaires. Le Redmi Pro n’a rien à envier aux smartphones Pommés, même s’il s’en inspire grandement.
Ainsi, c’est un défilé de matériaux nobles que nous offre Xiaomi, de fond en combles dans son Redmi Pro 2016. De prime abord, vous noterez que le châssis, mesurant 151.5 x 76.2 x 8.2 mm et pesant dans l’ensemble 174 g est fait de métal, de l’aluminium anodisé. La façade, toute recouverte d’une vitre renforcée, scintille presque sous la lumière. S’inspirant grandement du cousin à la Pomme, le Redmi Pro 2016 dispose naturellement des larges bandes de plastique faisant le tour du dos en métal, logeant sans doute les antennes.
La disposition des boutons est classique ici aussi, à savoir que les tranches biseautées accueillant les volume haut/bas, déverrouillage/verrouillage et tiroirs cartes SIM/mémoire.
La façade pour sa part, n’accueille qu’un bouton Home ovale, qui abrite très certainement le capteur d’empreintes digitales. Du reste, les finitions du smartphone sont exemplaires et dignes de la gamme à laquelle il prétend faire partie. L’utiliser c’est l’adopter, du moins en ce qui concerne son design. Qu’en est-il des arguments sous le capot ?
Une débauche de puissance sous le châssis
Trois modèles, des caractéristiques globales communes…
Le Redmi Pro se décline en trois versions. Du point de vue des aspects communs, les smartphones comprennent un écran de de 5,5 pouces AMOLED arborant une définition Full-HD de 1920 x 1080 pixels et une densité de 401 pixels par pouce et recouvert d’une revêtement 2.5D. La batterie pointe à 4050 mAh et alimente l’essentiel des fonctionnalités du smartphone, y compris le capteur d’empreintes digitales logé en façade sur le bouton principal. Pour la recharge, Xiaomi passe la vitesse supérieure et propose non plus du micro-USB, mais un port USB-C sur la tranche inférieure du Redmi Pro.
La fiche technique commune est également étoffée par les deux modules photo situé à l’arrière; Ici, pas un module double-capteur photo, mais bel et bien deux modules chacun disposant d’un capteur photo. C’est une première. Si chez les concurrents, notamment LG et son G5, le double-capteur photo servait surtout à la capture en grand-angle ou en noir et blanc, les deux modules du Xiaomi Redmi Pro seront destinés à capturer des informations de profondeur de champ. HTC s’est essayé à ce niveau avec le One M8. À noter que les deux capteurs du Redmi Pro font respectivement 13 et 5 millions de pixels à l’arrière, sont dotés d’un double-flash LED et un autofocus à détection de phase (comme c’est la mode en ce moment), et sont conçus par Sony (13 mpx) et Samsung (5 mpx). Pour les selfies, il faudra se contenter de 5 millions de pixels, en façade.
À ces capteurs photo, sont associées quelques fonctionnalités pas du tout négligeables. Notamment le geo-tagging qui permet de classer les photographies en fonction de leurs lieux de captures, mais également le HDR et la reconnaissance de visages et l’auto-capture. Les clichés panoramiques pourront également être capturés, et Xiaomi assure que les clichés sont ici traités à l’aide d’un processeur dédié ImagiQ, qui permet de mieux gérer mieux gérer la profondeur de champ et ainsi offrir un bokeh capable de rivaliser avec celui des appareils photo professionnels.
Toujours en ce qui concerne la dotation commune, on retrouve Android 6.0.1 Marshmallow, du Wi-Fi 802.11 b/g/n, Bluetooth 4.2 et GPS+GLONASS mais pas de NFC au programme.
…mais assez singulières dans le détail
La suite des composants n’est dépendante que de la version du smartphone que vous choisirez. À cet effet, il en existe trois : Exclusive edition, High edition et Standard edition. Chacune de ces itérations différant en fonction de la puissance de calculs embarquée. Ainsi, la Exclusive edition, de fait la mieux équipée, est animée par une puce Mediatek MT6797T Helio X25, disposant de 10 cœurs dont 2 Cortex-A72 cadencés à 2,5 GHz et 4 Cortex-A53 cadencés à 1.4 et et 4 autres Cortex-A53 cadencés à 2 GHz.
L’ensemble est épaulé par 4 Go de mémoire vive et 128 Go de mémoire interne de stockage. La High Edition sera dotée du même processeur, mais bridé à 2,3 GHz au maximum sur son couple principal, et 32/64 Go de mémoire interne de stockage pour 3 Go de RAM.
La version la moins musclée, en l’occurrence la Standard Edition, sera coltinée à un puce Mediatek MT6797 Helio X20, elle aussi deca-core et constituée de 10 cœurs. Reprenant l’architecture du X25, le X20 sera lui, bridé à 2,1 GHz au maximum sur son couple cardiaque principal, et 3 Go de mémoire vive, aux côtés de 32 ou 64 Go de mémoire interne de stockage. À noter que chacune de ces capacités de stockage pourront être étendues jusqu’à 256 Go par le biais du slot de carte mémoire.
Disponibles dès le mois août
Les trois smartphones seront lancés à la commercialisation dès ce mois d’août en Chine, mais il est clair que les intégrateurs et spécialistes de l’importation en provenance d’Asie, les proposeront sur les marchés européens. Comptez donc en conversion brute 204 € pour la version d’entrée de gamme (Standard), 231 € pour le milieu de gamme (High edition) et environ 272 € pour la version haut de gamme (Exclusive Edition).
Trois couleurs seront proposées par le constructeur, calquant encore plus son catalogue à celui d’Apple : Silver, Or et Gris. De plus, une version Dual-SIM serait également de la partie, pour ceux désirant disposer de deux numéros téléphoniques sans pour autant devoir trimbaler deux smartphones avec eux.
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Très bel article ! Ces téléphones seront-ils compatibles avec la 4g en France ? C’est un vrai problème avec les téléphones venant d’Asie.
Ce monstre sans 4g, ça serait une Ferrari sans carburant…
Vu le déploiement de la 4G en France, ce n’est pas trop grave. Qu’il fasse la 3G sera déjà un luxe!