Tandis que le Black Friday vient de permettre au patron d’Amazon d’étendre sa fortune à plus de 100 milliards de dollars, de nouveaux mouvements sociaux émergent.
La praticité des achats sur internet n’est pas « gratuite »
En plein week-end de Black Friday, des travailleurs employés par Amazon en Allemagne et en Italie ont décidé de faire grève. Les mouvements sociaux autour d’Amazon visent généralement à rappeler que la praticité de l’achat/vente sur le web n’est pas sans prix, notamment pour les employés. Par cette grève, ils revendiquent une paie plus adaptée ainsi que de meilleures conditions de travail.
Cela n’est plus secret, les conditions dans lesquelles les employés d’Amazon doivent travailler sont très difficiles. Le rythme imposé a même été jugé comme néfaste pour leur santé. Par ailleurs, des problèmes au niveau du paiement des salaires sont régulièrement rencontrés. Une situation que les employés jugent intolérable, alors que le patron d’Amazon vient de voir sa fortune personnelle dépasser les 100 milliards de dollars.
Amazon mettrait en « danger permanent » ses employés
Selon le syndicat allemand Verdi, Amazon « met en danger de façon permanente » ses salariés, et ce en leur mettant une pression constante. Ils doivent toujours faire plus en moins de temps, ce qui est additionné à des pauses réduites et une diminution des bonus octroyés. Amazon surveille constamment les performances des employés. Ces derniers, soutenus par les syndicats, estiment que même si leurs salaires suivaient, le risque de burn-out reste trop élevé.
Pour le moment, Amazon n’a pas encore confirmé qu’il entrerait en négociation avec les syndicats. Néanmoins, la firme a minimisé l’ampleur de la grève en affirmant qu’une « grande majorité » des salariés étaient bien venus travailler. Et l’entreprise se vante également d’être créatrice d’emplois et apte à répondre aux fortes demandes de la période des fêtes. En somme, ce sont là des conséquences logiques de la culture du produit vendu le moins cher. Mais également des progrès de la robotisation. Voilà qui n’est pas prêt de rassurer les salariés.
Extrait d’un documentaire d’enquête sur les conditions de travail chez Amazon :