Après avoir été diffusé pendant plusieurs jours, le film « Jungle » qui raconte la vie d’un voyageur israélien s’est vu retirer des salles de cinéma au Liban. Ce film du réalisateur américain Steven Spielberg n’est pas seul à savoir subi ce traitement, The Post s’est aussi vu interdit.
Les convictions de Spielberg mettent son film en péril au Liban
Un service de sécurité libanais a émis un avis recommandant une interdiction de diffusion du film The Post. En attendant la décision finale qui appartient au ministre de l’Intérieur, Nohad Machnouk, le film a été interdit dans les salles. Ce service de sécurité qui donne généralement son avis sur des pièces de théâtre et des livres a épinglé le film à cause des préférences politiques de son réalisateur pour Israël.
Spielberg apparaît en effet sur une liste noire du Bureau central de boycottage de la Ligue arabe. Sa contribution de 1 million de dollars en faveur d’Israël lors de la guerre de 2006 qui a opposé l’État hébreu au Hezbollah au Liban est évoquée comme la raison principale par une source de la Sûreté générale. Pour rappel, cette guerre a fait 1 400 morts parmi lesquels 1 200 du côté libanais.
Une censure anti-Israël ?
Cette censure ne touche pas seulement ceux qui apportent leur soutien financier à Israël, elle concerne aussi les Israéliens et les œuvres de l’esprit qui font référence à L’État hébreu. Pour ces raisons, le film australien Jungle qui narre le périple tragique de l’Israélien et aventurier Yossi Ghinsberg, perdu en Bolivie dans la forêt amazonienne en 1981 s’est vu sanctionné.
Le Liban qui se considère comme étant encore en guerre avec Israël a interdit le film, car il traite d’un voyageur israélien. Le fait que l’une des productrices du film soit israélienne n’a fait qu’enfoncer cette décision de censure. Une source sécuritaire a déclaré à L’Orient-Le Jour : « Nous avons expliqué au distributeur du film que sa diffusion pouvait provoquer des troubles ».