Avec Facebook, Mark Zuckerberg est devenu l’un des hommes les plus riches et les plus puissants de la planète. Cependant, les années passant, la concurrence fait rage sur le terrain des réseaux sociaux. De nouveaux venus se sont pris d’importantes parts de marché, tandis que des effets de mode sont également à l’œuvre. Surtout, le scandale Cambridge Analytica et diverses autres affaires ont semble-t-il durablement plombé la réputation de Facebook. Cela se traduit de nouveau en bourse…
-10 % sur un mois et -24 % sur 24 heures
Le scandale Cambridge Analytica, avec une comparution de Zuckerberg devant les parlementaires américains, avait déjà blessé la valeur boursière de la société. Quelques mois plus tard, c’est encore pire : Facebook enregistre la plus mauvaise journée de son histoire à Wall Street. Au 26 juillet 2018, la chute de l’action Facebook était de l’ordre de 10 % sur le mois écoulé… mais de quasiment 20 % sur les dernières 24 heures !
Une vidéo de BFM TV revenait sur cette actualité :
De nombreux analystes s’attendent à ce que cette baisse se poursuive dans les jours à venir. Pour beaucoup, elle pourrait correspondre à la fin d’un cycle, avec la remise en cause de la toute-puissance de Facebook et son déclin progressif. Ici, ce n’est pas un scandale qui a créé cette onde de choc, mais une décision de la République populaire de Chine.
Les actions Facebook à la merci de Pékin
L’affaire Cambridge Analytica et les problèmes de protection des données n’auront été qu’une toile de fond de l’effondrement boursier de Facebook hier. La cause directe, c’est le refus de la part du gouvernement chinois d’accepter l’implantation d’une succursale de Facebook en Chine. Cela démontre d’ailleurs quelle peut être la puissance des États sur notre planète. Il faut aussi y ajouter des résultats moins bons que prévu, et l’entrée en vigueur du RGPD.
À titre informatif, voici un court documentaire anglophone revenant sur le scandale Cambridge Analytica :
Le motif du choix de Pékin serait aussi politique et diplomatique. Il y a en effet des tensions commerciales et douanières entre les États-Unis et la Chine. De toute façon, l’empire du milieu préférerait avoir son propre Facebook partant à la conquête du monde, plutôt que de laisser la société américaine occuper ce marché.
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