Tout travail mérite salaire, ce qui est substance une manière de rappeler que tout film est un investissement humain et financier qui devrait être valorisé par les consommateurs en l’achetant plutôt qu’en le piratant en ligne. Avec l’explosion de l’offre des plateformes de streaming illégal les œuvres de l’esprit n’ont jamais autant été piratées qu’en ce moment. Le gouvernement français qui ne l’entend pas de cette oreille prépare une offensive qui devrait endiguer selon lui, le phénomène.
Le gouvernement prépare une liste noire des sites de streaming illégal
Alors que mercredi dernier se tenait à Lille le festival de films Séries Mania, Franck Riester le ministre de la Culture annonçait les mesure fortes en cours d’élaboration par l’administration française en vue de lutter plus efficacement contre le streaming illégal.
Le gouvernement français ne veut plus que ses administrés regardent des films et séries via des plateformes illégales. Il souhaiterait que tout le monde passe à la caisse. Du coup, il envisage d’élargir les prérogatives de la loi HADOPI, qui surveille déjà les téléchargements des Français. Dans sa nouvelle formule la loi pourrait monitorer les téléchargements des Français afin d’en caractériser la provenance. Le but lâchement avoué ici est de dresser à terme une liste noire des sites pirates.

Travaillant de concert avec les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet), le gouvernement envisage de transmettre à Orange ou SFR et compagnie la fameuse liste noire afin que ces derniers se chargent de bloquer les sites de streaming illégal.
Un projet qui a du plomb dans l’aile dès sa génèse
Bien qu’elle soit douée d’excellentes intentions, la nouvelle formulation de la loi HADOPI comporte déjà quelques insuffisances. Au rang desquelles le fait que chaque jour il naisse en France pas moins de 50 sites de streaming illégal.
De plus, les nouveaux sites bien qu’en français, hébergent leurs données sur des serveurs situés dans des pays moins, peu ou pas du tout regardant sur les questions de droit d’auteur. Impossible donc techniquement pour un FAI français de bloquer l’accès à un site situé hors de son territoire.