Les données privées des utilisateurs sont échangées sans leur accord par Facebook et WhatsApp. La CNIL a décidé de s’en mêler, et souligne l’absence de coopération de la part de ce dernier.

La tension est palpable entre Facebook et la CNIL

La communication entre la CNIL et Facebook semble réellement difficile. Après avoir eu vent de certains échanges, la Commission nationale de l’informatique et des libertés vient tout juste de mettre en demeure la firme. C’est au niveau du traitement des données privées des utilisateurs qu’il semble y avoir une mésentente.

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Crédit photo Igor Ovsyannykov Unsplash

En début d’année, Facebook avait été contraint de verser 150 000 euros pour « piratage abusif ». Aujourd’hui, il n’est pas question des informations des membres du réseau social, mais de celles utilisées et transmises par WhatsApp. En 2014, avec l’accord de la Commission européenne, Facebook avait racheté l’application de communication WhatsApp. Une opération autorisée en partie parce que la société avait stipulé qu’elle n’envisageait pas de transfert de données.

Un engagement rompu après l’acquisition

Facebook et WhatsApp s’étaient engagés à ne pas transférer les données des utilisateurs. Il ne leur aura fallu que deux ans pour rompre leur engagement, puisqu’il s’avère que l’application s’est mise à partager des données avec Facebook en 2016. Une situation qui ne plaît visiblement pas à la CNIL, qui a décidé de mettre en demeure les deux entreprises pour un manque de bases légales à propos de ces échanges. La Commission explique que le consentement des internautes n’est pas obtenu de façon valable.

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Crédit photo CNIL

En parallèle, WhatsApp aurait refusé de fournir des échantillons d’informations des utilisateurs français transmises à Facebook à la CNIL. De ce fait, cette dernière l’accuse de manquement à l’obligation de coopérer avec la Commission. Pour le moment, aucune sanction n’est de mise, à la condition que les entreprises coopèrent. La CNIL a précisé qu’elle communiquerait publiquement au sujet de l’accord qui devrait être trouvé prochainement.

Cependant, dans le cas inverse, le dossier sera confié à la « formation restreinte de la CNIL chargée de réprimer les manquements à la loi ».

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