Plus de 300 000 ordinateurs couvrant 150 pays avaient été infectés en mai par une cyberattaque sans précédent qui n’avait pris que quelques heures. Les États-Unis ont accusé officiellement la Corée du Nord et lui impute ainsi la responsabilité directe des conséquences collatérales qui se sont produites.
Une cyberattaque rançonnée
« WannaCry » est le nom du virus informatique qui a touché les ordinateurs, les rendant inutilisables. Tom Bossert, le conseiller en charge de la sécurité intérieure de la Maison Blanche, accuse la Corée du Nord qu’il juge responsable de la perte de plusieurs milliards de dollars. Il ajoute que les accusations portées sont bien fondées, de nouvelles informations seront fournies.
Ce virus a en effet touché le service public de santé britannique (NHS), une usine du concessionnaire français Renault, la compagnie téléphonique espagnole Telefonica et FedEx la compagnie américaine de distribution de colis. Pour recouvrer l’usage des ordinateurs, le groupe de pirates informatiques Lazarus auquel la cyberattaque a été attribuée demandait le paiement d’une rançon. Il aurait engrangé au total 119 millions d’euros.
Un appel aux sanctions
Tom Bossert affirme que ce n’est pas la première fois que la Corée du Nord agit ainsi, elle le fait depuis des décennies. Pour lui, utiliser un virus comme WannaCry, c’est faire preuve d’un comportement malveillant et irresponsable. Le conseiller à la sécurité pense que c’est le moment ou jamais d’agir. Par ailleurs, c’est la première fois que l’Angleterre a accusé un autre pays d’attaque cybercriminelle.
Le président Donald Trump se bat pour qu’une régulation du développement technologique et nucléaire soit mis sur pied. Les accusations de la Maison Blanche sont soutenues par celles de la Grande-Bretagne et de l’éditeur américain d’antivirus Symantec. Un responsable américain appelle donc à des sanctions « appropriées » de la part du Conseil de sécurité des Nations unies. La Corée du Nord a pourtant démenti ces accusations.