Sony a été le premier constructeur de smartphones cette année à dégainer les nouveaux modèles de sa gamme de terminaux. En effet, c’est en marge du CES 2018 que le constructeur Japonais a dévoilé les Xperia XA2, XA2 Ultra et L2. C’est ce dernier qui nous intéresse le plus, représentant le nouvel entrée de gamme de Sony, sur le marché.
Entrée de gamme à la hauteur ? Quels sont les points forts du Xperia L2 ? Voici le test complet du premier smartphone 2018 de Sony.
Xperia L2, la fiche technique détaillée
Succédant au mitigé Xperia L1, le Xperia L2 est un smartphone assez équilibré sur le plan de la dotation technique. Animé par un processeur MediaTek MT embarquant 4 cœurs, la puissance cumulée de la puce lui permet de culminer à 1,35 GHz.
Ce processeur est ici associé à 3 Go de RAM et 32 Go de stockage interne de base. Pas besoin de rappeler que cette capacité de stockage, quoique faiblarde, pourra être rallongée jusqu’à 256 Go par le biais du lecteur de carte micro-SD.
Outre ces trois points, le smartphone dispose également d’un écran LCD de 5,5 pouces, défini en 1 280 x 720 pixels pour une densité de 267 ppp. On y retrouve par ailleurs deux capteurs photo : le dorsal livrant 13 millions de pixels, et celui en façade, 8 millions. Nous y reviendrons plus bas, tout en rappelant que le smartphone tourne nativement sous Android 7.1.1 Nougat, habillé de la surcouche logicielle maison, Xperia UI.
Alimenté par une batterie de 3 300 mAh, le smartphone promet de belles surprises sur le plan de l’autonomie.
Design et finitions
Sony est réputé pour la qualité des finitions de ses produits. Entrée de gamme ou pas, le Xperia L2 est issu de cette longue lignée de produits bien pensés sur le plan esthétique, outre la présence de ce design Omnibalance tant décrié par les fans de la marque.
Le Xperia L2 se veut carré, c’est un Sony. Il fait précisément 150 x 78 x 9,7 mm, et ne pèse que 175 g. Il s’agit donc d’un smartphone dans la moyenne du ratio poids/taille. Par ailleurs, le smartphone est tout de plastique, soit au dos et aux tranches.
Sony, pour un souci de positionnement tarifaire, a fait le choix d’un matériau léger et peu onéreux. Résultat, le smartphone dispose de zones de faiblesse où, lorsqu’on appuie fortement avec le doigt, la coque touche les composants internes. C’est notamment le cas de la zone située juste au-dessous du capteur d’empreintes digitales au dos, qui, une fois pressée avec insistance, s’enfonce et entre en contact avec la batterie non amovible.
On salue cependant les efforts de Sony qui a réussi à offrir à son capteur biométrique dorsal un positionnement idéal aussi bien pour gauchers que droitiers. Le smartphone n’est pas une furie d’intuitivité fonctionnelle, mais il se veut pratique du point de vue de la prise en main, aidé de la courbure imprimée au dos.
On regrettera hélas la présence sur ce terminal de tranches et bandes proéminentes, ainsi que le format 16:9 ancestral.
Écran, le vrai point faible du Xperia L2
Alors que le Xperia L2 est principalement composé de plastique, la façade de ce dernier arbore fièrement une vitre de protection Gorilla Glass 4, protégeant l’écran de ce dernier contre les chutes, entre autres.
C’est en somme le seul point positif à rapporter sur l’écran du L2, la suite n’étant ponctuée que de déceptions. À commencer par la définition. En effet, il semble aberrant, en 2018, de retrouver sur un smartphone faisant 5,5 pouces de diagonale une définition HD de 1 280 x 720 pixels. Sony l’a fait.
Seconde déception : la luminosité de l’écran, qui est de loin inférieure à celle proposée sur des concurrents tels que le très sérieux Honor 7X ou Huawei P Smart. L’écran reste à peine lisible en situation de fort ensoleillement. Tout rentre cependant dans l’ordre une fois la porte de la maison ou du bureau passée.
Les déceptions se poursuivent au niveau de la saturation des couleurs. En effet, du fait de sa conception, soit LCD, l’écran n’offre pas de noirs profonds. Cette couleur vire donc aisément au gris ou bleu en fonction de l’angle de vue. Il en va de même pour les autres palettes de couleur, peu ou mal saturées.
Intégration générale
En règle générale, Sony n’use jamais d’Android dans sa version de base. Le nippon agrémente toujours le système au petit robot vert de quelques apports esthétiques et fonctionnels, regroupés au sein de Xperia UI, sa surcouche logicielle.
Sur le L2, Xperia UI ne semble pas suffisamment travaillé, on y remarque quelques manquements. Notamment l’assortiment de couleurs ou la mauvaise intégration des paramètres, qui manquent de clarté et embrouillent facilement un primo-utilisateur de la surcouche.
En outre, on décrie l’usage d’icônes vieillottes et une absence de travail de fond quant à la stabilité et la fluidité générale. On comprend bien qu’on a affaire à un entrée de gamme, sur lequel Sony ne pouvait apparemment pas justifier les heures supplémentaires de ses ingénieurs.
Sur le plan purement fonctionnel, le smartphone est fluide, sans plus. Quelques lags subsistent ici et là. Mais la grosse problématique réside effectivement dans la célérité de reconnaissance du capteur d’empreintes digitales. En effet, ce dernier est d’une lenteur que nous n’avions jamais observée sur un smartphone jusqu’à présent.
Quitte à proposer un capteur peu réactif, autant n’en proposer aucun, tout simplement.
Performances brutes
Nous parlions plus haut de la déception ressentie à l’usage du smartphone, avec une surcouche Xperia UI peu réactive, la présence de lags, entre autres.
Il s’agit en fait de torts à porter au tribut du processeur le MediaTek MT6737T. Ce dernier ne suit tout simplement pas. Assorti à 3 Go de RAM, il peine fortement à assurer l’usage des fonctions et outils de base du terminal, soit les animations d’accueil ou de la page principale, mais aussi le capteur biométrique dorsal. En somme, ce processeur plombe le gros travail effectué par Sony pour proposer un smartphone cohérent.
Cette impression de travail bâclé est d’autant plus perceptible en comparant les scores du Xperia L2 à ceux d’un LG Q6 ou Nokia 5, sur GeekBench. Le smartphone du nippon cumule 683 points en usage mono-cœur et 1 928 en usage multi-cœur, là où les deux concurrents susmentionnés cumulent respectivement 637 (mono-cœur) et 2 119 (multi-cœur) ou 659 et 2 788 points.
Performances photo
Pour rappel, Sony n’a pas cédé sur son Xperia L2 à la folie des doubles capteurs photo. On y retrouve un unique capteur dorsal de 13 millions de pixels et un autre, en façade, de 8 millions de pixels.
Sur le papier, les deux capteurs semblent avoir de quoi compéter et proposer une expérience intéressante aux utilisateurs. Cependant, dans les faits, c’est une tout autre histoire. Jugez-en par vous-même :
Les photos manquent cruellement de détails et souffrent d’un traitement post-capture très agressif, d’un lissage excessif des contours et, surtout, d’un virage très important des couleurs, parfois ternes en situation de faible luminosité ambiante.
Pour partager sur les réseaux sociaux vos activités de la journée, ce smartphone est parfait. Pour immortaliser des souvenirs, ne comptez absolument pas sur le Xperia L2.
Autonomie
Il s’agit là du seul point positif réel de ce Xperia L2. En effet, grâce à sa batterie de 3 300 mAh et une optimisation logicielle des plus agressives, le smartphone réussi à tenir 9 h et quelques, en usage intensif, soit données mobiles activées, visionnage de vidéos sur YouTube et applications de réseautage social en cours d’utilisation.
Pour référentiel, le OnePlus 5T ne tient que 5 h 45.
Conclusion
Clairement, nous irons droit au but : si vous recherchez un smartphone à utiliser au quotidien, passez votre chemin. Le Xperia L2 ne sera d’aucun secours dans les moments critiques. Toutefois, si vous êtes plutôt à la recherche d’un second smartphone pour vous assurer d’avoir en tout temps de quoi passer un appel, ce smartphone saura vous donner pleine satisfaction.
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