Avec deux grosses polémiques récentes, Mark Zuckerberg a été invité à s’expliquer devant quarante-quatre sénateurs des États-Unis. Durant cinq heures, il s’est excusé d’avoir commis des « erreurs ».
Des excuses qui auront duré cinq heures
Âgé de trente-trois ans, le patron de l’une des entreprises les plus valorisées en Bourse a dû faire face aux réprimandes du Sénat des États-Unis. Une scène surréaliste qui aura tout de même duré cinq heures. Il ne s’est pas justifié avec des arguments techniques qui dépassaient les connaissances en informatique de nombreux sénateurs. Le milliardaire a décidé de faire profil bas et de se fondre en excuses.
Durant cette audience publique, un des sénateurs a qualifié la charte d’utilisation de Facebook de « nulle » (« your agreement SUCKS ! ») et a précisé que personne ne la lit : elle n’est utile qu’à protéger les arrières de son patron. Un autre sénateur lui a demandé quels étaient ses concurrents. Sans conviction, il a alors répondu Twitter, Google, Apple, Amazon et Microsoft.
Une amende d’un milliard de dollars ?
Au terme de cette audience publique assez étonnante, on peut se demander ce que risquent réellement Mark Zuckerberg et Facebook. La réponse est : pas grand-chose. Si plusieurs élus ont déjà proposé une loi sur la protection des données, les États-Unis ne sont pas encore prêts à imiter la RGPD (réglementation sur la protection des données) de l’Union européenne. Néanmoins, l’affaire Cambridge Analytica pourrait coûter cher à Facebook. En effet, le réseau social devrait faire l’objet d’une amende pour avoir manqué de prudence. Les rumeurs évoquent un montant de l’ordre d’un milliard de dollars.
Après l’audition de Mark Zuckerberg, les actions de l’entreprise ont grimpé de 4,5 % au Nasdaq, la Bourse des nouvelles technologiques. Cela représente donc environ trois milliards de dollars supplémentaires en termes de valorisation boursière. Pour rappel, le réseau social flirte actuellement avec la barre des 500 milliards de dollars.