2017 était le théâtre de la déferlante des enceintes connectées dotées d’intelligence artificielle. C’est l’innovation high-tech la plus en vue du moment. Leur grande vulgarisation sans doute due à leurs prix abordables a poussé la CNIL à prévenir les utilisateurs des dangers de tels objets sur leur vie privée.
Intrusion excessive dans la vie privée
Les assistants à commande vocale ont été conçus pour les téléphones portables puis les enceintes et les casques audio. Peu à peu, on les retrouve dans les voitures, les robots domestiques, les lieux de travail… La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) note et déplore cette vulgarisation ; mieux, cette dissémination intrusive des assistants à commande vocale.
Attaquée, l’entreprise américaine Mattel a décidé de ne pas commercialiser son enceinte connectée pour enfant pour les mêmes raisons. Les objets intelligents connectés présentent d’énormes risques pour la vie privée. La CNIL redoute les dégâts que de tels objets peuvent avoir et met en garde ses utilisateurs sans toutefois déconseiller leur utilisation.
Les mises en garde et les conseils de la CNIL
Les enceintes n’ont pas d’écran, ce qui ne permet pas d’avoir une idée de ce qui a été enregistré, précise la CNIL. Elle conseille de regarder fréquemment le tableau de bord pour effacer l’historique des conversations. Parce que ces appareils sont en veille permanente, ils peuvent enregistrer toutes les conversations une fois le mot clé entendu.
Selon la Commission, il conviendrait de les éteindre quand ils ne sont pas utilisés, de couper leurs micros, de surveiller leur utilisation chez les enfants, d’éviter que ces enceintes n’écoutent des conversations inappropriées ou de prévenir les étrangers de leur existence dans la pièce. La CNIL demande aussi aux utilisateurs de faire attention que leurs données ne soient pas l’objet de ciblage publicitaire.