La Russie au cinéma s’il ne fallait retenir que 20 films !
Le cinéma russe est un pan majeur de la culture cinématographique mondiale, un pan miné par les préjugés et les clichés que l’Histoire elle-même s’est chargée de colporter: en effet les films russes sont souvent jugés avant même d’être vus, trop longs, trop intellectuels, trop lents, pas assez de divertissement, bref pas assez « Hollywood ».
Pourtant il s’agit bien là d’une richesse sans commune mesure, et peu importe si ces films appartiennent à l’époque soviétique ou non, ils ont tous ce petit quelque chose qui les différencient: films historiques, propagande du régime, western, film d’animations, comédies… le cinéma russe possède cette diversité qui nous échappe, nous, leurs voisins, à la fois si proche et si loin. C’est donc une immersion au sein d’une culture qui nous est étrangère que vous propose aujourd’hui TechGuru, une découverte de l’univers fascinant du cinéma russe en films majeurs.
L’arche russe, 2002
Réalisé par Alexandre Sokourov
Avec Sergueï Dontsov, Maria Kouznetsova, Mikhaïl Piotrovski
Interdit dans son propre pays par les autorités soviétiques, Sokourov bénéficie d’une formidable aura hors de Russie. C’est une incroyable fresque historique que nous propose là le réalisateur, un survol sans précédent du patrimoine russe, et cette scène du ballet mémorable à la veille de la Révolution.
Le cuirassé potemkine, 1925
Réalisé par Sergueï Eisenstein
Avec Alexandre Antonov, Vladimir Barsky, Mikhaïl Gomarov
Pas évident de commenter cette œuvre majeure du cinéma russe en quelques lignes, le récit d’un épisode vibrant de l’Histoire, mais aussi la preuve donnée au monde que la Russie est semblable au phénix, capable de se relever des pires atrocités. 91 ans plus tard, il reste un classique du cinéma russe.
Le Frère, 1998
Réalisé par Alexeï Balabanov
Avec Maria Joukova, Iouri Kouznetov, Sergei Bodrov Jr.
Les traumas de la Guerre Froide n’ont jamais étaient aussi bien racontés que dans ce film. Le Frère raconte l’histoire d’un jeune homme qui cherche à démarrer une nouvelle vie, tiraillé entre la schizophrénie d’une nation en quête d’identité et une morale qui hurle son désespoir.
Taxi Blues, 1990
Réalisé par Pavel Lounguine
Avec Natalia Koliakanova, Hal Singer, Elena Saphonova
L’amour et la haine, deux sentiments si proches et si loin à la fois. C’est un portrait sans concession de la société russe, la rencontre électrique entre un artiste et un travailleur acharné. Lounguine réussit là le tour de force de filmer la capitale russe comme jamais, lumineuse et multiple.
Comment j’ai passé cet eté, 2010
Réalisé par Alekseï Popogrebsky
Avec Grigori Dobryguine, Sergueï Puskepalis
C’est certainement l’un des films les plus intrigants du cinéma russe, une évocation inquiétante du cercle Arctique, et du sentiment d’isolement de ses « habitants ». Le film est avant tout un thriller psychologique, une formidable peinture sur la fragilité de l’esprit humain.